ADIOS EL PIBE DE ORO…

DIEGO ARMANDO MARADONA 1960 (1986) 2020

SON BUT DU SIECLE

LA MAIN DE DIEU

LES 50 TOURS D’UN MAGICIEN

LE GENIE À L’ÉCHAUFFEMENT en 1989…

Lane, à toute berzingue

Un jour / Un son : “Voices”. Le quintette angevin aux trois guitares (dont des anciens Thugs ou Daria) aurait pu s’appeler Fast Lane tant son rock sait filer à tombeau ouvert comme sur ce “Voices” qui ne vous laisse aucun répit le long de ses 2’41″. Ou Escape Lane puisque le groupe sait aussi changer de rythme et prendre des chemins de traverse, voir carrément s’envoler comme sur “Pictures of a Century”. Après un premier EP en 2018, puis un premier album, Pierre-Yves, Camille, Etienne, Félix et Eric sont de retour et ezik vous recommande de les écouter. D’urgence (comme dans Emergency Lane !).

Nouvel album “Pictures of a Century” (Vicious Circle) disponible.

MATEZ aussi “Pictures of a Century”, extrait plus sombre et planant de l’album du même nom.

Kid Dad, bonne nouvelle rock d’Allemagne

Un jour / Un son : “A Prison Unseen”. Le jeune rock allemand dépasse rarement la frontière avec la France… Peut-être le poids des grands anciens à l’ombre envahissante chez nous. On se souvient de Liquido qui s’était frayé un chemin jusqu’à nos charts il y a déjà vingt ans (!) grâce à l’entêtant “Narcotic”. Et puis plus rien (à part un Tokyo Hotel pour héberger les émois ados). Des ados qui feraient bien de s’intéresser à Kid Dad, le groupe de Marius Vieth, chanteur et guitariste au lyrisme et à la rage romantiques. Sur “A Prison Unseen”, premier extrait de leur premier album, la bande de Paderborn alterne orages et accalmies. On se croirait dans la tête d’un jeune homme aux humeurs changeantes. Qui a dit ado ?!

Premier album “In A Box” (Long Branch Records) disponible le 21 août.

Télépopmusik, retour en grâce avec “It Hurts”

Un jour / Un son : “It Hurts” (Tone Depth Remix). L’ex-trio électro-chill (“Breathe”, 2011) devenu duo, composé de 2Square et Antipop avait quasi disparu de la circulation depuis l’album “Angel Milk” en 2005. Quinze ans plus tard donc, le groupe annonce un nouvel album pour le 25 septembre. Second extrait, “It Hurts” fait du bien grâce à la voix angélique de la Suédoise Jo Wedin et au remix entêtant de Tony Papadopoulos alias Tone Depth, « fan de Télépopmusik depuis 2001”.

Nouveau single “It Hurts” (Tone Depth Remix) ft. Jo Wedin (Warm Music) disponible.

Coup de cœur pour l’intensité indie-pop de RVG

Un jour / Un son : “Asteroid”. RVG est un quatuor australien de Melbourne mené par Romy Vager dont la voix androgyne à la Patti Smith brouille les pistes tout en traduisant l’incroyable intensité émotionnelle des chansons. On n’avait plus écrit cela depuis (trop) longtemps, mais il n’y a pas un titre faible ou décevant sur ce second album, qui évoque le meilleur de l’indie-pop aux guitares carillonnantes entre Angleterre (The Smiths, The Lightning Seeds) et Australie (The Go-Betweens de Brisbane ou The Triffids de Perth) . Et souvent, les morceaux atteignent des sommets comme cet “Asteroid”, “Alexandra” comme superbe ouverture, “Help Somebody”, “The Baby & The Bottle”, “Little Sharky & The White Pointer Sisters” ou encore “Photograph” porté par un chant et un crescendo tout autant déchirants. Le Romy Vager Group, coup de cœur du printemps pour ezik.

Deuxième album “Feral” (Fire Records) disponible.

ECOUTEZ ici “FERAL”

Florian Schneider, le man-machine a dit stop

Le cofondateur du groupe allemand Kraftwerk est mort d’un cancer foudroyant à l’âge de 73 ans. Avec son compère, il fut l’un des pionniers de la musique électronique dès 1968, avant de fonder en 1974 les célèbres studios Kling Klang de Düsseldorf, où Kraftwerk enregistra quatre chefs-d’œuvre du genre en quatre ans : “Autobahn” (1974), “Radio-Activity” (1975), “Trans-Europe Express” (1977), “The Man-Machine” (1978). Florian avait quitté le quatuor d’androïdes en 2009 et se montrait peu depuis.

Working Men’s Club, northern post-punk

Un jour / Un son : “White Rooms and People”. Du nord de l’Angleterre, on likait la northern soul, Joy Division, Madchester et Oasis.  En résumé bien sûr. Il faut désormais ajouter les WMC du chanteur et auteur Sydney Minsky-Sargeant, 18 ans et un don pour écrire des chansons énervées, entre rock et dance, qui ne dépareraient pas dans la Division de la joie ou dans le répertoire de The Rapture. Avec “White Rooms and People”, ils ajoutent de la pop dans leur bain post-punk. Et c’est encore meilleur. 

Premier album “Working Men’s Club” (Heavenly Recordings/Pias) disponible le 2 octobre.

En concert les 7, 8 et 9 octobre avec Baxter Dury à la Gaîté Lyrique, Paris 3.

Elm Tree Circle, les gamins allemands de Billy Corgan

Un jour / Un son : “Violent Soho on the Mood”. En novembre dernier, ezik vous faisait découvrir ces punks skateurs (et vice versa) de Iserlohn, en Allemagne, avec “Flow”, premier extrait de leur deuxième album. Pour nous faire patienter confinés, ils publient “Violent Soho on the Mood”. Toujours punk, toujours mélodique, entre les Smashing Pumpkins et Nada Surf. Un bon shoot de 90′s noisy. Entrez dans le cercle.

Deuxième album “No Fomo” (Krod Records) disponible en digital à la fin du printemps.

Rachid Taha à son meilleur, entre raï et rock

Un jour / Un son : “Rock El Casbah”. Non, l’héritage de Rachid Taha, disparu le 12 septembre 2018, ne se résume pas à “Ya Rayah”, le chaâbi de Dahmane El Harrachi (1973) dont il fit un tube de Clermont-Ferrand à New York en 1997 (extrait de son album “Dïwan”). Dès 1986, il bouscule son pays d’adoption avec sa reprise de “Douce France” de Trénet (avec son groupe Carte de séjour). Il ne cessera plus d’électriser ses origines algériennes (“Écoute-moi camarade”)  et de mélanger les genres (“Rock the Casbah” des Clash devient dans sa voix “Rock El Casbah”). La compilation “Rock’n'Raï” disponible le 24 avril réunit tous ces titres incontournables. On regrette juste l’absence de sa belle reprise de “It’s Now Or Never” d’Elvis, avec Jeanne Added. 

Compilation “Rock’n'Raï” (Barclay/Universal) disponible en digital le 24 avril.

Découverte de la semaine : Psychic Markers et leurs nuages électriques

Un jour / Un son : “Clouds”. Alannah Ashworth, Lewis Baker, Steven Dove, Leon Dufficy et Luke Jarvis, échappés d’autres groupes et de plusieurs pays différents pour se réunir à Londres seraient comme « cinq esprits sur la même longueur d’ondes, quatre cowboys et une cowgirl cosmiques” selon leur chanteur, Steven, qui cite David Cronenberg (David Lynch ça marcherait aussi…). “Imaginez un film à la façon de David Cronenberg dans lequel, chaque matin, vous vous réveillez et votre cerveau est dans la tête de quelqu’un d’autre…” Ou alors laissez Steven à ses escapades dans les nuages et kiffez le nouveau single krautrock de ses Psychic Markers, “Clouds”, qu’il chante à la façon de Jim Reid des Jesus & Mary Chain (dont on retrouve ici l’écho des guitares).

Nouvel album “Psychic Markers” (Bella Union/Pias) disponible le 29 mai.

Run the Jewels, « Ooh lala » ils reviennent !

Un jour / Un son : “Ooh, Lala” feat. Greg Nice & DJ Premier. Le duo Run the Jewels, qui réunit El-P (New York, 45 ans) et Killer Mike (Atlanta, 44 ans) tease ses fans en transe avec “Ooh Lala”, nouveau single, qui sert de bande-son à la 3e saison de la série “Ozark” sur Netflix (avec la légende DJ Premier…). Manque plus que le nouvel album, leur 4e…

Nouvel album “Run the Jewels 4” disponible en mai ou juin ou…

ECOUTEZ ici “Ooh Lala”

Quand Adriano Celentano était funkadelic…

Un jour / Un son : “L’unica chance”. Allez, il est l’heure de lâcher les vidéos de comiques troupiers confinés pour danser en écoutant (et matant) l’immense Adriano Celentano, alias Il Molleggiato (l’homme monté sur ressorts), qui a fêté ses 82 ans le 6 janvier… En 1973, sur un des nombreux plateaux télé qu’il enflammait alors, il interprète (à tout point de vue) “L’unica chance”, irrésistible morceau d’italian funk.

MATEZ ici Adriano en bonne compagnie interprétant “L’unica chance” pour la télé italienne.

The Strokes, miraculés, sortent un bon album

Un jour / Un son : “At the Door”. La voix la plus sexy du rock new-yorkais (mondial ?) revient hanter de sa nonchalance les chansons de son propriétaire, cette grande gigue de Julian Casablancas. Il n’a pas retrouvé son sourire, mais il a bien retrouvé ses quatre complices des Strokes, Nick Valensi, Albert Hammond Jr., Fabrizio Moretti et Nikolai Fraiture. Près de dix neuf ans après leur grand œuvre, “Is This It ?” et sept ans après leur dernier album en date, “Comedown Machine”, on attendait, transis, ce nouveau disque au titre de circonstance (confinée). Puisqu’on n’a pas le droit de sortir (ou si peu), on ne va pas y aller par quatre chemins : “The New Abnormal”est un bon disque des Strokes, donc un très bon album de rock (et un peu post punk avec “Bad Decisions”). Un disque mélancolique inspiré par les escapades de son leader avec Daft Punk (“At the Door” évoque “Instant Crush”) et les Voidz. Et si l’on exclut le très faiblard “Eternal Summer”, il y a là de très belles chansons comme sait si bien les imaginer Casablancas. “At the Door” donc, mais aussi “The Adults Are Talking”, “Bad Decisions”, “Brooklyn Bridge to Chorus”, “Ode to the Mets”, “Why Are Sundays So Depressing ?”. Ils le seront moins à l’écoute de ce disque recommandé.

Nouvel album “The New Abnormal” (RCA) disponible uniquement en version digitale (disque à sortir en mai normalement).

Anna, rappeuse et voleuse de son en culottes courtes

Un jour / Un son : “Bando”. Les oreilles fureteuses de ezik ont découvert il y a quelques jours le “Bando” de Anna, rap au sommet des streams en Italie depuis quelques semaines. Une petite claque au flow supersonique. On a donc voulu en savoir plus sur cette Anna. Et on a atterri sur un papier de l’Alsace, signé de Serge Hartmann, qui nous raconte l’histoire de cette ado de 16 ans, originaire de la Spezia, mais qui vit à Milan. Et l’on apprend qu’elle aussi a les oreilles fureteuses. Elle a ainsi découvert un son d’un beatmaker strasbourgeois, Martin Purcell, alias Soulker, sur sa chaîne YouTube. Il s’intitule V.I.P.. Anna l’a kiffé et volé pour y coller son rap. Succès immédiat dans l’Italie confinée. Soulker ne se doute de rien bien sûr jusqu’à ce que le père d’Anna soit obligé de le contacter “parce que le titre avait été bloqué sur Internet sans même que je sache pourquoi. Je n’en revenais pas qu’ils aient pu se servir comme cela sans m’en avertir !”. Depuis, l’avocat du beatmaker a fait le nécessaire. Reste un tube précoce, à quatre mains franco-italiennes.

Ash fête 25 ans de power pop

Un jour / Un son : “Jack Names the Planets”. Depuis leur premier et impeccable album “1977” sorti en 1996 (avec notamment les singles “Kung Fu” et “Oh Yeah”), le trio nord-irlandais mené depuis 1992 par Tim Wheeler, avec Mark Hamilton et Rick Mc Murray est globalement passé sous les radars power pop grand public, ne réussissant qu’une seule autre fois à se hisser au top des charts avec l’album “Free All Angels” et le single “Shining Light” en 2001. On n’a jamais cessé de les suivre pourtant, puisqu’à l’image de Weezer, des Pixies ou de Supergrass, ils n’ont jamais oublié de composer des mélodies accrocheuses (“Burn Baby Burn”). A vérifier dans cette compilation qui fête leurs 25 ans avec des versions remasterisées et un inédit, “Dark Hour of the Night”.

Compilation “Teenage Wildlife : 25 Years of Ash” (BMG) disponible.

neumodel, übernoir

Un jour / Un son : “Black Block”. Ce nouveau modèle, lancé en 2015 par deux Parisiens, Elias et Julien, cornaqués alors par Guillaume Atlan des Supermen Lovers présente “Black Block”, sa toute dernière “version”, un instru court comme un tube rock et sombre comme un hit techno. On danse au ralenti, on aime à fond.

Nouvel album “Rock” disponible le 17 avril.

Salut Pappy !

Robert Conrad est mort à l’âge de 84 ans. Il ne fut pas un géant d’Hollywood comme Kirk Douglas, mais un héros de notre enfance dans les années 1970, dans l’uniforme de Papy Boyington (dans “Les Têtes brûlées”) ou le costard de cow-boy de James West (dans “Les Mystères de l’Ouest”). Un héros musculeux aux yeux claires et perçants et aux poings de plomb, que les génériques de Mike Post et Pete Carpenter (“Les Têtes brûlées”) et de Richard Markowitz (“Les Mystères de l’Ouest”) nous annonçaient avec classe.

Celeste a un avenir radieux, comme sa voix

Un jour / Un son : “Strange”. Celeste Epiphany Waite, alias Celeste, la Californienne de 25 ans basée à Brighton, au bord de la Manche, a déjà tout, une voix merveilleusement fêlée, un style à la Janelle Monae et un répertoire déjà riche, avant même la sortie de son premier album en avril. ezik vous prédit qu’elle sera la nouvelle star swing de 2020 comme Adele le fut en 2008.

ECOUTEZ aussi “Stop This Flame”, son nouveau single qui va mettre la pâté à Adele !

En concert le 21 avril à La Bellevilloise, Paris 20, le 22 au Printemps de Bourges (18).

Fuel Fandango souffle dans les bronches du flamenco

Un jour / Un son : “Huracan de Flores”. Avant la Catalane Rosalia, et sa relecture ultramoderne du flamenco, il y a eu DJ Alex Costa et la chanteuse Nita, duo de Cordoue qui, à partir de 2011, a mis du funk et du feu dans le flamenco traditionnel. Sur leur quatrième album, “Origen”, on aime en particulier cet ouragan de fleurs déclenché par la voix caliente de Nita.

Nouvel album “Origen” (Warner) disponible.

BAASTA!, le duo qui Arras

Un jour / Un son : “Choisis la vie”. Les deux enragés d’Arras François-Xavier Notel et Yoann Dirryckx ont dit pour la première fois Baasta! au lendemain de l’élection de Macron avec un premier morceau, “Le soir des lions (le matin des couillons)”. Ils n’ont pas cessé depuis de crier leur haine de tout ce qui déconne dans nos vies, des gobelets de café Starbucks mal prénommés à l’arrogance des apprentis intellos en marche, du plus futile au plus débile. Entre Stupeflip (Vite !) et Sleaford Mods, avec des guitares rocks en lieu et place de l’ordi low cost. Allez, fais comme BAASTA!, choisis l’ampli… et la vie aussi.

Premier album “Paanic” (Friche n cheap) disponible le 14 février.

En concert le 27 février au Supersonic, Paris 12.