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for mai, 2020
Café Bizarre et les fantômes du Chelsea Hotel
mai 17 2020Un jour / Un son : “Beautiful Losers”. “As far as I understand/I can’t see clearly/I’m a blank story/We’re beautiful losers…” Les Café Bizarre de Paname ont la tête et les guitares ailleurs, dans une Amérique fantasmée, entre Château Marmont à L.A. et Chelsea Hotel à NYC. Celui-là même qui abrita Nico, John Cale, Richard Hell et quelques autres beaux bizarres. “Beautiful Losers”, ballade nostalgique, nous emmène à la rencontre de leurs fantômes au son de guitares que Thurston Moore a clairement inspirées. ezik love NY et les CB (GB) !
Nouvel EP “Don’t Swim Tonight My Love” disponible en juin.
Romane Santarelli, électronique rêveuse et sans frontières
mai 16 2020Un jour / Un son : “Quadri EP”. En écoutant les quatre pièces “électrorganiques” de son EP “Quadri”, on l’imagine basée à Berlin (comme Paul Kalkbrenner ou Nils Frahm) ou grandie dans le studio du Français Rone… Mais non, Romane Santarelli vient de Clermont-Ferrand et c’est pas important puisque sa musique électronique nous envoie par-delà nos frontières mentales. Voyagez sans papier mais avec beaucoup d’idées.
Nouvel EP “Quadri” (Unicum Music) disponible.
La Jungle, noise hypnotique
mai 16 2020Un jour / Un son : “Coucou ? Beuh !”. Mathieu (guitares, claviers, voix) et Rémy (batterie) forment un duo qui ne s’embarrassent pas de paroles, paroles. Comme des White Stripes chauffés à blanc, ils inventent une transe rock instrumentale, noisy, jouissive. Qui prend tout son sens (unique) en live, comme sur ce double album témoignage de deux de leurs concerts donnés l’an dernier, en février au Périscope, à Lyon et en juillet au Dour Festival, en Belgique. Il faut le temps long d’un concert pour se laisser entraîner par leurs boucles électro-rock-metal (“Helizona” et “Blood Watermelon” sont recommandés). A deux, ils sont bien plus puissants que bien des rock bands mous.
Double album live “Coucou ? Beuh !” (Exag Records) disponible.
Florian Schneider, le man-machine a dit stop
mai 06 2020Le cofondateur du groupe allemand Kraftwerk est mort d’un cancer foudroyant à l’âge de 73 ans. Avec son compère, il fut l’un des pionniers de la musique électronique dès 1968, avant de fonder en 1974 les célèbres studios Kling Klang de Düsseldorf, où Kraftwerk enregistra quatre chefs-d’œuvre du genre en quatre ans : “Autobahn” (1974), “Radio-Activity” (1975), “Trans-Europe Express” (1977), “The Man-Machine” (1978). Florian avait quitté le quatuor d’androïdes en 2009 et se montrait peu depuis.
Tony Allen, l’afrobeat maker a rejoint son complice Fela
mai 03 2020Le génial batteur nigérian, créateur de l’afrobeat aux côtés de Fela Kuti et du groupe Africa 70, est décédé jeudi à Paris à 79 ans. Il inventa le rythme puissant de cette musique hypnotique et répétitive, mêlant le highlife, la polyrythmie yoruba, le jazz, le funk. L’afrobeat est devenu depuis l’un des courants fondamentaux de la musique africaine du XXe siècle. Et dire que Tony était autodidacte ! Curieux et gourmand tout au long de sa vie, il frappa ses fûts avec son style élastique inimitable pour de nombreux artistes, notamment le groupe The Good, The Bad and The Queen, réuni par Damon Albarn ou Sébastien Tellier dont La Ritournelle bat au rythme de Tony.
Working Men’s Club, northern post-punk
mai 02 2020Un jour / Un son : “White Rooms and People”. Du nord de l’Angleterre, on likait la northern soul, Joy Division, Madchester et Oasis. En résumé bien sûr. Il faut désormais ajouter les WMC du chanteur et auteur Sydney Minsky-Sargeant, 18 ans et un don pour écrire des chansons énervées, entre rock et dance, qui ne dépareraient pas dans la Division de la joie ou dans le répertoire de The Rapture. Avec “White Rooms and People”, ils ajoutent de la pop dans leur bain post-punk. Et c’est encore meilleur.
Premier album “Working Men’s Club” (Heavenly Recordings/Pias) disponible le 2 octobre.
En concert les 7, 8 et 9 octobre avec Baxter Dury à la Gaîté Lyrique, Paris 3.
Elm Tree Circle, les gamins allemands de Billy Corgan
mai 02 2020Un jour / Un son : “Violent Soho on the Mood”. En novembre dernier, ezik vous faisait découvrir ces punks skateurs (et vice versa) de Iserlohn, en Allemagne, avec “Flow”, premier extrait de leur deuxième album. Pour nous faire patienter confinés, ils publient “Violent Soho on the Mood”. Toujours punk, toujours mélodique, entre les Smashing Pumpkins et Nada Surf. Un bon shoot de 90′s noisy. Entrez dans le cercle.
Deuxième album “No Fomo” (Krod Records) disponible en digital à la fin du printemps.