François, Ennio, Sébastien et les autres. Si vous ne l’avez pas vu sur France 4, le 7 juillet, ou si vous avez trop envie de le revoir, matez le doc “François de Roubaix : un portrait au présent”, de Gaëtan Chataigner (ex-bassiste des Little Rabbits) et Christophe “Je vous embrasse pas” Conte. François de Roubaix, tombé dans le jazz dès l’âge de 15 ans, a composé en solitaire, dans son propre studio installé à domicile dès 1972, des musiques de film aux mélodies souvent irrésistibles et aux arrangements presque uniques en leur genre à l’époque, très influencés par la pop mais souvent avant-gardistes et même annonciateurs de la musique électronique et pop made in France dans les 90′s, de Air à Sébastien Tellier. Le doc explore d’ailleurs l’influence de Roubaix en laissant la parole à Nicolas Godin, moitié maniérée de Air, Sébastien Tellier, le Raël de l’électro-pop frenchy pas rasoir pour une fois, le gentil Delerm, auteur d’une chanson-hommage et l’excellent et beau parleur Rob, compositeur aux créations et au look étrangement mimétiques. Mais le plus bel hommage est silencieux et poétique, et on le doit à un autre grand blond, Pierre Richard, ami et presque sosie très émouvant en stabulation libre sur le rivage corse, au bord du large, qui emporta le corps de Roubaix le 21 novembre 1975, lors d’une plongée, sa passion, à Ténérife.