ezik
posts by author

Un Noël / Un son #6 : James Brown
déc 06 2013Un Noël / Un son #6 : “Soulful Christmas”. En 1968, entre un manifeste pour la cause noire et un brûlot de rhythm and blues, James Brown enregistre un album entier de chansons de Noël, “A Soulful Christmas”. Pour les besoins de la pochette, il se déguise même en Père Noël, mains en l’air, biceps bandés. Car le Godfather of Soul ne baisse jamais la garde côté groove. Get on the good foot Santa, James Brown loves you ! El Chileno

Playlist ezik#66 : Au revoir Madiba
déc 06 2013Comme un hommage à Nelson Mandela, décédé cette nuit, qui libéra son peuple et son pays de l’apartheid, les scènes électro, hip-hop et pop sud-africaines, libres et inclassables, sont en mouvement perpétuel, oscillant entre héritage et avant-garde turbulente. Petit tour subjectif en 14 titres certifiés sans Simple Minds mais avec du Paul Simon de “Graceland” (“You Can Call Me Al”), pour saluer celui qui n’avait “pas peur de changer le monde”.

Lana Del Rey présente “Tropico”, son court-métrage gloubi-boulga
déc 05 2013Quand c’est trop, c’est “Tropico”. Pour découvrir la chose de 27 minutes écrite par mademoiselle du Roi et clippée par le spécialiste Anthony Mandler (clippeur de Muse, Rihanna, Jay-Z ou encore Beyoncé Knowles), foncez ici. Vous y verrez un bouillon de sosies bavards – John Wayne, Jésus, Marilyn, Elvis, plus tard Robert Redford, et même Adam (le mannequin albinos Shaun Ross) et Eve (Lana) au “Body Electric”. Et c’est pas fini, puisque dans ce jardin d’Eden, vous croiserez aussi une licorne, un serpent (dépigmenté lui aussi), une pomme rutilante, les faux ongles de Lana, son joli belly (ses seins aussi)… Puis vous serez transporté dans un club de strip-tease, et dans une party déjantée, avec concours de twerk humide, coke, dollars et méchants braqueurs (dont le Adam de toute à l’heure, vous suivez ?). Le tout bien sûr dans la Cité des Anges, avec Lana himself en voix off pénétrée et force effets de caméra : filtre, flou, saturation, ralenti… On vous laisse, faut qu’on redescende sur terre…
Bonus audio : la B.O. de “Tropico”, composé par Daniel Heath (co-compositeur du parfait “Blue Jeans”) comprend les trois titres déjà connus “Body Electric”, “Bel Air” et “Gods and Monsters” réunis dans la Mini-Playlist ezik ci-dessous.
Bonus info : le nouvel album de Lana s’intitulera “Ultraviolence” et sortira au début de l’année prochaine

Un Noël / Un son #5 : Lady Gaga vs Panic! at the Disco
déc 05 2013Un Noël / Un son #5 : “White Christmas”. “White Christmas”, c’est LA chanson de Noël, un classique écrit en 1940 par Irving Berlin et immortalisée l’année suivante par l’inoubliable Bing Crosby. Depuis lors, on compte des dizaines d’interprétations dont celles de Sinatra, Elvis Presley, les Beach Boys, Ringo Starr, les Supremes et même les insupportables Chicago. Lady Gaga a décidé de s’en emparer à son tour il y a deux ans. D’abord très sage, jouant à la diva jazzy, elle ne peut s’empêcher d’en faire des kilos, jusqu’à ajouter quelques couplets assez éloignés de la version originale. Face à la Gaga, les Panic! at the Disco, rockers punky de Las Vegas, tranchent dans le gras, et transforment le classique en ballade doo-wop. Gaga 0 – Panic! 1 El Chileno
Bonus info : “White Christmas” a été traduite en français (Noël Blanc”) par Francis Blanche, puis interprétée par, entre autres, Eddy Mitchell, Dalida ou le duo Brigitte.

Deafheaven, pour un bain de guitares en fusion
déc 04 2013Un jour / Un son : “Sunbather”. Au paradis des sourds, le metal de Deafheaven est roi. Un alliage en fusion de guitare saturées et rugissantes, d’une batterie puissante à vous décoller la rétine et surtout, surtout, d’une voix qui crie plus de colère que vous ne pourrez jamais en ressentir (on vous le souhaite…). Cette voix nous a renversé à l’heure du goûter lors du Pitchfork Festival début novembre. Son mystérieux et flippant propriétaire, George Clarke, tout de noir vêtu (gants de cuir compris) et bien dégagé sur les oreilles (rien à voir avec les métalleux à la coupe mulet), a une incroyable présence scénique. Comme les longs morceaux de Deafheaven, le Californien vous défie sans une seconde de repos. Oserez-vous prendre un bain de soleil avec lui ?
Deuxième album “Sunbather” disponible

Un Noël / Un son #4 : Darlene Love
déc 04 2013Un Noël / Un son #4 : “Christmas (Baby Please Come Home)”. 22 novembre 1963. Le jour même de l’assassinat de JFK à Dallas, à Los Angeles, Phil Spector, alors au sommet de sa gloire de sorcier du son, sort “A Christmas Gift For You From Phil Spector”, compilation spéciale qui réunit les plus belles voix de son écurie Philles. Il y a là Bob B. Soxx & the Blue Jeans, les Crystals, les Ronettes et Darlene Love, qui interprète à elle seule quatre chansons de Noël. Parmi elles, “Christmas (Baby Please Come Home)” écrite par Ellie Greenwich et Jeff Barry, et considérée comme la plus marquante dans son genre. Tout y est, la surenchère, le drame, le salut… Une symphonie en moins de trois minutes. Et un sacré beau cadeau de tonton Phil. El Chileno
Bonus info : A l’origine, cette chanson était destinée à Ronnie Spector, membre des Ronettes. Mais selon la légende, la fiancée du patron n’est pas parvenue à faire passer assez d’émotion en l’interprétant, Darlene Love a donc assuré à sa place.

Un Noël / Un son #3 : The Ramones
déc 03 2013Un Noël / Un son #3 : “Merry Christmas (I don’t Want to Fight Tonight)”. Sous les cuirs râpés, les jeans troués et les Converse hors d’âge battaient des cœurs de midinettes. Vous vous en doutiez n’est-ce pas ? Les quatre Ramones – les faux frères américains Joey (chant), Johnny (guitare), Dee Dee (basse) et Tommy Ramone (batterie) – ont beau avoir posé les fondations du punk, ils n’adoraient rien tant que les girls groups et la fraîcheur des fifties. Rien d’étonnant donc à les entendre chanter un “Merry Christmas” aussi léger et classieux (paru en 1989 sur leur onzième album, “Brain Drain”). Hey Ho, Let’s Go Santa ! El Chileno
Bonus info : Leur seul disque d’or reste la compilation “Ramones Mania” sortie en 1988. Le groupe s’est séparé à l’été 1996, après un ultime concert le 8 août au Palace d’Hollywood. Depuis, c’est l’hécatombe, puisque Joey, Johnny et Dee Dee ont rejoint l’enfer.

Playlist ezik : Casque d’or #5
déc 02 201310 sur 10. Au programme de notre Casque d’or cette semaine – petit rappel : Casque d’or c’est 10 titres qui nous font toujours autant d’effet 10 heures, 10 jours, 10 mois, 10 ans (ou plus encore) après - voici Bob samplé par le biz rap, des combattants à la pop cristalline, la Voix, un folk singer méconnu, des Dandy warholiens de Melbourne, un rappeur anglais avant la chute, du reggae français et roots, Axel F flic des collines chics, un rappeur mitrailleur et un Iguane voyageur. A vos casques, prêts ? Likez !
1- EPMD “Strictly Business” (1988)
2- Crystal Fighters “Plage” (2010)
3- Frank Sinatra “Fly Me To The Moon” (1964)
4- Hoyt Axton “Greenback Dollar” (1963)
5- Immigrant Union “I Can’t Return” (2013)
6- Dizzee Rascal “Dance Wiv Me” feat Calvin Harris & Chrome (2008)
7- Stand High Patrol “Brest Bay” (2012)
8- Harold Faltermeyer “Axel F” (1984)
9- Busta Rhymes “Break Ya Neck” (2001)
10- Iggy Pop “The Passenger” (1977)

Un Noël / Un son #2 : Sufjan Stevens
déc 02 2013Un Noël / Un son #2 : “Christmas Unicorn”. Après “Songs for Christmas”, un coffret de Noël paru en 2006 et contenant 42 compositions ou chansons traditionnelles, on pensait que le songwriter chrétien de Detroit avait fait le tour de la question. C’était mal connaître cet auteur-interprète inclassable et à la foi inébranlable. En 2012, Sufjan Stevens récidive et publie cette fois un quintuple album, “Silver & Gold”, soit 58 titres toujours autour du sapin. Dont cet hallucinant « Christmas Unicorn” de 12 minutes, qui lâche ses derniers flocons en citant “Love Will Tear Us Appart” de Joy Division. Magique. Forcément, c’est Noël.
El Chileno
Photo : Sufjan en licorne gonflable, sur la scène du Neptune de Seattle en décembre 2012, avec ses “merrymakers” (un squelette de Père Noël, une nonne zombie…). Au moment où il entonnait “Christmas Unicorn”, des canons crachaient des milliers de confettis pendant qu’un Père Noël était lancé dans le public… Plus de photos ici

Playlist ezik #65 : Sacrés Français 3
déc 01 2013Meilleurs espoirs rock, pop et électro français. Delerm ? Trop piano… Daho ? Trop mélo… Chedid ? Trop vieillot… Non, ce qu’il vous faut c’est du nouveau, du pas formaté, du plein de potentiel. Pour la troisième fois cette année, ezik a repéré des pistes pour vous évader à travers cette sacrée France. Cette fois, découvrez 13 groupes ou artistes frenchies. Moodoïd le psychédélique perché (au sommet de sa montagne) ; Boston Bun, la nouvelle pépite électronique du label Ed Banger ; les Superets, 4 gars échappés de la bande du Drugstore ; Blind Digital Citizen, froidement romantique, new wave quoi ; le duo Acid Arab, soit Hervé Carvalho et Guido Minisky, qui assaisonnent leur acid house de saveurs orientales ; DEAD, trois Rennais au bruit emballant ; Disco Anti Napoléon et leur French Anti Touch ; Fakear, jeune charmeur de clubbeur en after ; Kosme, DJ house et patron de label lyonnais (Caramelo Records) qui prouve que les nuits lyonnaises savent êtres sonores ; Juniore, soit la Parisienne Anna Jean et sa pop (Françoise) hardie ; Abstraxion, DJ, remixeur et producteur parisien dont la house a une sacrée gueule d’atmosphère ; Scarfinger x CloZee, les deux Toulousains qui marient pour le meilleur cordes et pads sur leur “Bandits” de grand chemin et enfin l’Appalache psychédélique de Levallois-Perret.

Un Noël / Un son #1 : Bing Crosby & the Andrews Sisters
déc 01 2013Un Noël / Un son #1 : “Mele Kalikimaka”. Première case de notre calendrier de l’Avent : d’ici au 25 décembre, ezik vous proposera chaque jour une chanson de Noël, avec le concours de Nicolas “El Chileno” Aguirre. Un classique ou un titre original, voire très original, enregistré hier ou aujourd’hui. Surprises à prévoir.
Coup d’envoi donc avec Bing Crosby, un spécialiste du genre, crooner multimédia (disques, radio, télé et ciné), qui enregistra le titre de Noël le plus joué depuis que les platines tournent, “White Christmas”, écrit par Irving Berlin et dont on recense plus de 400 interprétations (Bing en vendit 50 millions, un record). A cette scie (dans la bubûche), on a préféré un morceau doré au soleil hawaiien, “Mele Kalikimaka”, enregistré aux côtés des trois délicieuses Andrews Sisters, LaVerne, Maxene et Patty. Il concluait la réédition (1955) de l’album “White Christmas” de Crosby, paru initialement en 1945 et vendu à 15 millions d’exemplaires (titre original : “Merry Christmas”). Pour la petite histoire, “Mele Kalikimaka”, ça signifie “Joyeux Noël” au “pays” des chemises à fleurs. Aloha from Santa Claus !
El Chileno
Bonus info : John Lennon était un fan absolu de Bing. Le Beatle s’inspira d’ailleurs du “Please” de Crosby pour écrire “Please, Please Me”, en 1962, premier hit du groupe de Liverpool.

Playlist ezik#64 : Vive les Trans Musicales 2013
nov 29 2013Tous au Trans ! Rennes c’est pas que le traîneau ou Daho, c’est aussi, et surtout les Trans Musicales, festival le plus pointu et audacieux de France depuis trente cinq ans tout de même. L’édition 2013 des Trans invite les groupes rock, électro et world que vous aimerez demain. A vérifier sur place ou grâce à la Playlist ezik#64 qui réunit des Frenchies goûtus (Moodoïd, Superets, Blind Digital Citizen, Acid Arab, Fakear), des British/Yankees rock (Bosco Delrey, Kid Karate, Jacuzzi Boys), des voix célestes (London Grammar, La Yegros, Benjamin Clementine) et même des Suisses (Velvet Two Stripes).
Trans Musicales de Rennes, du 4 au 8 décembre, lestrans.com

Immigrant Union, les Dandy folk du bout du monde
nov 29 2013Un jour / Un son : “I Can’t Return”. On sait pourquoi on a immédiatement craqué sur ce folk vitaminé et psyché : il y a du Dandy Warhols dedans, en l’occurrence Brent DeBoer échappé du groupe de Portland pour rejoindre cette bande de Melbourne qui réunit aussi Courtney Barnett dont on vous causait il y a peu. Les Dandy ont aussi légué leur orgue aux Immigrant Union qui méritent décidément votre attention.

Playlist ezik Noël : 13 cadeaux pour fans de zik
nov 27 2013Music please ! Noël s’annonce, le shopping en cagoule-bottines fourrées-doudoune aussi… Pas de panique jeune shopper ! Tes potes, ta nana, ton mec, ton ex, ta daronne aiment la musique ? ezik a trouvé ce qu’il te faut. En plus, comme le CD, voué à disparaître, n’est plus cher depuis belle lurette, tu vas pouvoir les régaler de coffrets, intégrales, anthologies ou même extra-collector-vintage-deluxe-rare-remixed editions. Sans même sortir de ton igloo, grâce à Internet.
Voici nos 13 hits de hotte (disques+DVD ou livres). Et la playlist correspondante, bien sûr.
1- Daft Punk – “Random Access Memories Box Set”, Columbia, 200 E, randomaccessmemories.com/deluxe
parce que c’est l’objet de culte par excellence, avec notamment un disque vinyle 25 cm, sur lequel le groupe a gravé son interview de Giorgio Moroder, samplé sur “Giorgio”, deux masques ou des clés USB contenant les MP3 de « l’album de l’année ». A réserver à un grand pote/grand fan vu le tarif.
2- Morrissey – “Autobiography”, en anglais, éd. Penguin, 10 E broché, amazon.fr
parce que Moz, 54 ans, n’a jamais eu sa langue dans sa poche, et que cette fois il la tire même pour parler de son intimité et raconter des anecdotes drôles, bizarres, et entrées dans la légende du rock anglais.
3- David Bowie – “The Next Day Extra”, Columbia, 23 E
parce que c’est le come-back de l’année, qu’on trouve sur cette édition le remix de “Love Is Lost” par James Murphy, 5 titres inédits qui tiennent la route et un DVD avec tous les clips de l’album.
4- Nirvana – “In Utero, 20th Anniversary Edition”, 3CD + DVD, Universal, 90 E
parce que “Heart-Shaped Box” et “Rape Me”, parce que c’est le dernier album de Nirvana, parce qu’on y découvre le film inédit du concert “Live N Loud” donné à Seattle le 13 décembre 1993 et parce que le fans hardcore se gaveront des nombreuses démos.
5- Primavera Christmas Pack, 165 E, fnac.com et primaverasound.es
parce que voilà un pack original pour le réputé festival Primavera de Barcelone, rendez-vous des meilleurs groupes de rock indé, avec pass intégral, livret, bon d’achat, carnet de notes, mug, compilation sur cassette et autocollants !
6- The Stone Roses – “Made Of Stone”, un film de Shane Meadows, DVD, 17 E, amazon.co.uk
parce que le DVD vient de sortir en Angleterre alors qu’on attend toujours la sortie de ce film en salles chez nous pour vivre au plus près la reformation chaotique et historique du grand groupe pop de Ian “j’ai perdu ma voix” Brown et ses comparses.
7- Nino Ferrer – “L’intégrale studio et live”, coffret 14 CD, Barclay, 30 E
parce que Nino avait une classe folle, qui éclabousse les nombreux titres pop sixties ou rock progressif restés dans l’ombre à cause des Cornichons et du Téléfon.
8- Donny Hathaway – “Never My Love, The Anthology”, coffret 4CD, Warner, 23 E
parce que vous découvrirez dans ce coffret une trentaine d’inédits de ce chanteur à l’âme plombée mais à la voix d’or, et que dire de ses arrangements…
9- The Clash – “Sound System”, Sony/Legacy, 170 E
parce que les survivants ont enfin accepté de concocter avec un soin pointilleux cette rétro très chère mais copieuse : restauration de tous les albums originaux, premiers enregistrements, extraits inédits d’un concert à Londres, faces B, remix, DVD d’archives de Julian Temple et Don Letts et même badges ou fanzines vintage.
10- Velvet Underground – “White Light/White Heat 45th Anniversary Deluxe Edition”, coffret 3 CD + un livre, Polydor, 60 E
parce que le deuxième album mal léché du groupe n’a rien perdu de sa sombre puissance, surtout augmenté du concert au Gymnasium de NYC en avril 1967.
11- Beta Band – “The Regal Years (1997-2004)”, coffret 6 CD Regal, 26 E
parce qu’on garde un souvenir ému de ces Ecossais touche-à-tout (pop, folk, grunge, rap…), et de leur presque tube “Dry the Rain”.
12- “Lou Reed, 1942-2013. Les années Velvet”, de Jim Derogatis, Hugo & Cie, 192 p., 20 E
parce que 2013 restera aussi comme l’année du départ de Lou Reed, qui donna naissance, avec John Cale, au Velvet Underground, groupe étalon.
13- “Les Beatles, la totale. Les 211 chansons expliquées”, de Jean-Michel Guesdon et Philippe Margotin, Chêne-E/P/A, 672 p., 50 E
parce que même le texte d’“Ob-La-Di Ob-La-Da” trouve tout son sens sous la plume érudite des auteurs qui vous révèlent tous les secrets de toutes les chansons du groupe de Liverpool.

Busta Rhymes en duel de flow avec Q-Tip sur “Thank You”
nov 26 2013Un jour / Un son : “Thank You” feat. Q-Tip, Kanye West and Lil Wayne. Trevor Tahiemen Smith, Jr aka Busta Rhymes aka Bus-A-Bus is back ! Et toujours aussi “proud”. Cette fois, il a raison. Après son “Twerk It” aussi fatiguant que toute la trap music, le revoilà en pleine bourre, mastard drôle et pas con du rap très explicite, armé de son flow supersonique (faudrait le passer au radar un jour). Il s’amuse d’ailleurs dans un duel de tchatcheur avec Q-Tip, lui aussi au sommet dans ce “Thank You” funky, qui doit quand même beaucoup au morceau original de Alicia Myers largement samplé ici. Et Kanye West ? Bah il tire la gueule, balance la tête et ahane. C bon pour son biz.
Bonus vidéo : le clip bien accompagné de “Thank You”
Bonus audio : le “I Want to Thank You” de Alicia Myers (1981) samplé par Busta & Cie
Pour le plaisir, on se réécoute “Woo Hah !” (1996) et “Break Ya Neck” (2001)
Le clip le plus con de l’année feat Kanye West et Kim Kardashian nue
nov 25 2013Explicit vidéolyrics. Allez pour le plaisir SM, (re)voici le clip de “Bound 2”, le nouveau single de Kanye, un mystère de West, avec t-shirt à trous, décor en carton pâte, chevaux galopant dans l’écume, Kim en string, caméra pénétrante, Grand Canyon et des « han han honey” ! Démentiellement kitsch.
Bonus vidéo : la parodie par Seth « Kim K” Rogen et James “Kanye W” Franco

L’électronica dansante et frenchie d’Abstraxion
nov 25 2013Un jour / Un son : “Rising”. Harold Boué, alias Abstraxion, 28 ans, se partage entre Marseille et Londres, deux villes à mille lieues l’une de l’autre, où il trouve matière à composer son électronica planante (“Break of Lights”), aride (“Goodbye”), et presque dansante à l’occasion, comme sur ce “Rising” qui n’est pas sans rappeler le meilleur d’Underworld.
Premier album “Break of Lights”

Le mix génial des samples de “Doggystyle” par Snoop le cabot
nov 25 2013Les 20 ans de “Doggystyle”. Le 23 novembre 1993, à minuit, tous les fans du Snoop, découvert grâce à ses featuring sur l’album “The Chronic” de Dr Dre, se ruent sur son premier album solo, “Doggystyle”, qui s’est vendu depuis à plus de 12 millions d’exemplaires. Cet album phénomène du rap fête donc ses 20 ans. Pour l’occasion, Calvin Cordozar Broadus Jr a laissé tomber son dernier pseudo en date, Snoop Lion, pour se glisser à nouveau dans la peau de Snoop Doggy Dogg, sa créature, pour réaliser un mix chaud bouillant des titres soul et funk samplés sur “Doggystyle”. A la fois DJ, rappeur et anchor man, Snoop présente et commente les morceaux de George Clinton (SA référence avec notamment “Atomic Dog”), Curtis Mayfield (“Superfly”), Kool & The Gang, Slade, Tom Browne (“Jamaica Funk”) ou encore Slick Rick & Doug E. Fresh (“La Di Da Di”). Un must qui prouve qu’il n’a rien perdu de son flow so lazy, so sexy.
Teaser vidéo du mix par Snoop himself ici
Bonus tube : “Who Am I”, premier extrait de “Doggystyle, vendu à plus de 5 millions d’exemplaires
Bonus argot : le Doggy Style correspond à notre levrette (voir la pochette de “Doggystyle” dessinée par son cousin Joe Cool)
Télécharger le mix spécial “Doogystyle : The Samples (20th Anniversary)”

Courtney Barnett, miss Dylan des Antipodes
nov 24 2013Un jour / Un son : “History Eraser”. Réécoutons un an plus tard la charmante cavalcade de Courtney Barnett, 25 ans, née et basée à Melbourne où l’on écoute aussi Dylan manifestement. Heureusement, elle n’a pas la voix ouin-ouin de Bob. Son talent de songwriting lui titille déjà ceux des meilleurs.
Premier album “The Double EP: A Sea of Split Peas” avec notamment “Avant Gardener”.

Playlist ezik#63 : Lautner, la messe est dite, en musique(s)
nov 23 2013Salut Tonton ! feat Jean-Pascal Grosso, cinématologue averti (il en vaut donc deux). Longtemps malmené par les critiques – « “Les Tontons flingueurs” ? Un film mineur ! » écrivait Le Monde à sa sortie en 1963 -, le cinéma de Georges Lautner fit, au contraire, le bonheur du public français sur près de trois décennies (son dernier film, “L’Inconnu dans la maison” date de 1992). Metteur en scène habile, plus sensible qu’il n’en donnait l’air, il multiplia les genres, de la comédie fièrement franchouillarde en passant – eh oui ! – par le film noir ou d’autres œuvres joliment intimistes. Ses bandes-son sont à l’image de ses films : bien troussées, surprenantes, désopilantes souvent. Georges Lautner était fidèle en amitié ; ses collaborateurs, ils les appelait, dans ses souvenirs, sa « famille ». À la musique, ainsi, les plus belles têtes se fréquentaient, récurrentes : Michel Magne (“Les Tontons flingueurs”, avec Bernard Gérard aux arrangements, “Le Monocle rit jaune” (1964)…), Philippe Sarde (“La Valise” (1973) et son fameux thème “Martini Dry”, “Flic ou voyou” (1979) où se glisse, frénétique, la trompette de Chet Baker), Eddie Vartan (“Il était une fois un flic”), Ennio Morricone (“Le Professionnel”)… Mais ce roi du box-office (il totalisera, en fin de carrière, plus de 60 millions de spectateurs !) avait aussi l’oreille chercheuse : c’est ainsi qu’il confiera à Graeme Alwright le très pop “Akou”, morceau final du cartoonesque “Ne nous fâchons pas” (1966), éhontément repiqué sur le “Gloria” de Van Morrison et de ses Them. Et à Serge Gainsbourg les rênes mélodiques de son polar “Le Pacha” (1968), qui lui offrira, titre phare autant que pépite absolue, son syncopé “Requiem pour un con” (arrangements Michel Colombier). Le cinéma de Lautner ? Des gueules, des gags, des bons mots… et de sacrées B.O.
J-P.G.
Bonus vidéo : Quand Gainsbourg croisa Jean “Le Pacha” Gabin ici