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Say Yes Dog, un ami qui te veut du bien
fév 24 2014Un jour / Un son : “A Friend”. Ça y est, comme le ptit chien sur la tablette arrière de la R12, dès les premières notes électroniques de “A Friend”, vous dodelinez puis vos jambes frétillent. L’effet est immédiat à l’écoute de ce “tube” malin du trio Say Yes Dog - Aaron Ahrends, Pascal Karier et Paul Rundel – formé à La Hague, de deux Berlinois et d’un Luxembourgeois. Dans un autre genre, plus house, vous pouvez aussi déguster “Love You Back”, autre extrait de leur premier EP.
Premier EP “A Friend” disponible

Playlist ezik #73 : Les vampires rock de Jarmusch
fév 24 2014Blood on the dancefloor. De Tanger où vit Eve (Tilda Swinton plus bowiesque que jamais) à Detroit où survit Adam (Tom Hiddelston), “Only Lovers Left Alive”, le nouveau film de Jim Jarmusch (qu’on vous recommande) raconte une histoire d’amour entre deux vampires aux dégaines (Ray-Ban, cuir, visage pâle, minceur extrême) et aux habitudes (dodo le jour, musique et sang la nuit) de rockstars. Ultraréférencé – les grands poètes anglais de Shakespeare à Byron, l’écologie, le Sida… – le film, comme toujours avec Jarmusch (souvenez-vous de “Dead Man” et “Ghost Dog”), offre un rôle essentiel à la musique, du rock’n roll de Charlie Feathers (“Can’t Hardly Stand It”) en passant par Wanda Jackson (“Funnel of Love”), jusqu’aux volutes orientales de Yasmine Hamdan, pépite de la B.O. composée par le Néerlandais Jozef Van Wissem et le trio Sqürl qui, depuis 2009, réunit le réalisateur en compagnie de Carter Logan et Shane Stoneback.
Bonus : “Pink Dust”, un titre du premier EP de Sqürl sorti il y a un an, ici

Playlist ezik : Casque d’or #12
fév 21 201410 sur 10. Au programme, de notre playlist Casque d’or cette semaine, un prince du Memphis blues, un des premiers chœurs de soulmen de la Motown, des Landais pas enrhumés du cerveau, un ancien Wu Lyf, Rivers Cuomo et ses buddy, un été new wave et cruel, deux rois de la guitare noctambules, un rappeur malin qui manage les Kids de MGMT, un compositeur de B.O. héroïques germano-iranien et un DJ de Sao Paulo. Mesdames et messieurs, souriez, vous êtes casqués !
1- Bobby “Blue” Band “Ain’t No Love in the Heart of the City” (original en 1974)
2- The Contours “Do You Love Me ?” (1962)
3- Rhume “Tempête dans un verre d’eau” (2013)
4- Ellery James Roberts “Kerou’s Lament” (2013)
5- Weezer “Buddy Holly” (1994)
6- Bananarama “Cruel Summer” (al b’s dead it edit en 2005, original en 1984)
7- JJ Cale & Eric Clapton “After Midnight” (Crossroads Guitar Festival, 2004)
8- Chiddy Bang “Opposite of Adults” (2010)
9- Ramin Djawadi “Game of Thrones Main Title” (2011)
10- Gui Boratto “The Drill” (2011)

Avec Cheap Time, passez du bon temps au garage
fév 21 2014Un jour / Un son : “Kill the Light”. Le trio de Nashville mené par Jeffrey Novak a beaucoup regardé (et écouté) Television, lu Magazine, vénéré The Saints et passé de temps au garage, rock le garage. Une guitare vénère, une batterie sans répit, une voix hargneuse, une mélodie simple comme fuck you et le bon goût de ne pas faire durer plus de trois minutes, il y a là tout ce qu’on aime.
Nouvel album “Exit Smiles” disponible
Bonus : disponible aussi sur la compilation “Garage Swim”, sorte de “Nuggets” des années 2010

Royal Headache, les punks soul
fév 21 2014Un jour / Un son : “Stand & Stare”. La voix de Shogun (le frisé à moustache), l’alias du chanteur de Royal Headache, quartet de Sydney apparu en 2010, gorgée de soul et de rage donne toute sa classe à ce titre percutant et habité. Des gentils punks avec de la soul, c’est rare, donc c’est bon.

Tobias Jesso Jr, entre Lennon et Johnston
fév 21 2014Un jour / Un son : “Just A Dream”. Tobias est un songwriter. Un auteur-compositeur-interprète de Vancouver au clavier un peu branlant mais qui tient bon, un peu désaccordé mais qui touche juste, entre Daniel Johnston et John Lennon. Deux références qui, dès ce premier titre sorti l’été dernier, imposent Tobias comme un gars à suivre de près cette année.

Illum Sphere, coloriste technoïde
fév 17 2014Un jour / Un son : “Sleeprunner (Re-run)”. Si vous n’écoutez qu’un morceau techno cette semaine, ce sera donc ce mille-feuilles de Ryan Hunn, alias Illum Sphere, DJ anglais, connu et respecté pour avoir fondé fondé le club Hoya:Hoya à Manchester, en 2008. Sur ce remix de son propre “Sleeprunner”, il s’amuse à ajouter les couches sonores comme un coloriste au rythme hypnotique. De la belle ouvrage pour clubbers au goût sûr.
Premier album “Ghosts of Then and Now” disponible
Cocktails Slippers, bonne Sanglante-Valentin
fév 14 2014Un jour / Un son : “St-Valentin’s Day Massacre”. 14 février 1929, une histoire d’amour va encore finir mal. Juste avant de filer à Miami Beach, se la couler douce dans sa ville de Palm Island (à découvrir ici), Al Capone a laissé des instructions à ses sbires. Jack “la Sulfateuse” McGurn, George Ziegler, alias « Joe la pétoire » et quelques autres fines gâchettes doivent porter un coup fatal au clan Moran, le gang irlandais du South Side de Chicago, qui commence à faire de l’ombre au Borsalino de Capone, installé au North Side. Le piège tendu par les porte-flingues du grand Al fonctionne si bien que sept sicaires des Moran restent sur le carreau. A l’arrivée de la police, l’un d’eux, lardé de quatorze coups de couteaux lâchera avant de succomber : « Personne ne m’a tiré dessus ». Ce célèbre règlement de compte a inspiré “St. Valentine’s Day Massacre”, un petit tube acidulé des Cocktails Slippers (2009), girls band de Norvège à découvrir en vidéo. El Chileno
Bonus : Steven Van Zandt, alias Little Steven, tout à la fois guitariste du E Street Band de Bruce Springsteen, animateur de la radio en ligne Underground Garage, Silvio Dante chez les “Sopranos” et Giovanni « Johnny » Henriksen dans “Lilyhammer”, a signé les Cocktail Slippers sur son label Wicked Cool Records.

Playlist ezik#73 : L.O.V.E.
fév 14 2014FRIDAY, I’M in LOVE… Ce soir, à la maison, c’est le karaoké de l’amour. ezik vous offre la bande-son, c’est du tout cuit. On vous aime.

Tweens, punks à mèche courte
fév 12 2014Un jour / Un son : “Be Mean”. Le titre punky de la semaine, profitez-en, ses auteurs, les trois Américains de Tweens, Bridget Battle (guitare et voix fraîches et déchaînées), Peyton Copes (basse) et Jerri Queen (batterie), vont sûrement disparaître aussi vite qu’ils ont écrit et composé leurs tubes jetables (écoutez “Rattle & Rollin’” ici). En attendant, on s’éclate et on stage dive !
Premier album “Tweens” le 8 avril.

Naked (On Drugs), une bonne dose de rock pas formaté
fév 12 2014Un jour / Un son : “Lee Ann’s Skin”. Comme aux plus belles heures de la Ligue des Champions (rappelez-vous ce huitième de finale perdu de justesse par l’OL à Old Trafford en mars 2008…), Naked (On Drugs) célèbre à sa façon la rencontre entre Lyon – la ville natale du chanteur Sébastien Perrin – et Manchester – la ville où il a rencontré le guitariste Luke Byron Scott. Leur duo a sorti ce second single il y a quelques semaines (après “Death Dance” en 2012). Un truc pas formaté, sous influences multiples, de Morphine (le groove déglingué, les cordes noisy voire menaçantes) à Echo & the Bunnymen (la voix inquiétante). Un grand écart osé mais tenu.
Bonus : la vidéo de “Lee Ann’s Skin” ici
Mondkopf vous soigne au stroboscope
fév 11 2014VIDEO DE LA SEMAINE, sans forcer. Elle met des images, stroboscopiques, sur le son inquiétant, épique, martelant de “Cause & Cure”, extrait du nouvel album du musicien techno français Paul Régimbeau, 27 ans, alias Mondkopf. Une expérience sensorielle qui ne laisse pas de bois.
Quatrième album “Hadès” disponible
En concert le 22 février, festival Fireworks!, Gaîté lyrique, Paris 3.

Angel Olsen, cow-girl électrique
fév 11 2014Un jour / Un son : “Hi-Five”. Foin de folk des fleurs et des champs avec cette chanteuse émouvante et électrique née dans le Mississipi et installée à Chicago. Presque seule avec sa guitare (“stuck inside”), Angel claque “Hi-Five” comme si sa vie en dépendait : ses trémolos d’ouverture à la Roy Orbison sont soudain balayés par une rage irrépressible. Entrez dans son western moderne, vous n’en reviendrez pas.
Bonus : Ecoutez aussi “Forgiven/Forgotten”
Deuxième album “Burn Your Fire For no Witness”, le 18 février
En concert le 26 mars au festival Les Femmes s’en mêlent, Divan du monde, Paris 18, le 27 mars à Amiens (80).

Black Lips, woody woodrockers
fév 10 2014Un jour / Un son : “Boys in the Wood”. “When the boys start to drinking / You know it ain’t no good / Ain’t gonna live for tomorrow / You know you never should”. Tout est écrit non ?! Les Black Lips, alias les “Troggs d’Atlanta”, sont de retour dans les bois et dans la boue (voir le clip très Frankie Goes to the Hell Wood…), avec un premier single qui porte la patte Black Keys. Et Cole Alexander chante toujours aussi sale.
Nouvel album (coproduit par Patrick Carney des Black Keys) “Underneath the Rainbow” le 18 mars
Photo Victor Lundmark

Hercules, groove d’outre-tombe
fév 09 2014Un jour / Un son : “7 ways to Jack (Ashley Beedle edit)”. C’est dimanche, ce soir vous n’oserez pas sortir, alors dansez à dom… sur ce classique house de Marshall Jefferson, alias Hercules, sortir en 1986 et édité ici par le DJ anglais Ashley Beedle. Un groove sinistre mais hypnotique porté par une voix d’outre-tombe et une ligne de basse en boucle infinie.
Bonus : Retrouver l’original sur la compilation “Dance Mania – Hardcore Traxx, 1986 -1997” (Strut Records)

Fauve ou pas Fauve, telle est la question
fév 06 2014Alors, Fauve ou pas Fauve ? La question de la semaine taraude quelques milliers de convertis tout frais ou de circonspects pisse-froids, dans la foulée de la sortie du premier album de l’animal, “Vieux Frères – Partie 1”. Bien sûr, si vous n’avez jamais supporté une ligne de la prose de Cantat ou si votre auteur préféré ces derniers temps se nomme Alex Beaupain, Fauve et son buzz vous feront marrer ou pire ronchonner. Mais si, comme nous, vous êtes du genre fans de la première heure (retrouvez ici notre premier post sur le phénomène), alors on vous entend d’ici rugir (de plaisir). A l’échelle temps d’Internet, qui les a fait connaître très vite et qu’ils inondent savamment depuis dix-huit mois, on a comme l’impression que ces cinq-là sont déjà de vieux frères. Ce premier album tant annoncé, tant attendu reste en terrain connu. Du pur Fauve. Oui mais c’est quoi Fauve ? Oh, presque rien : une voix qui cause plutôt qu’elle chante (Fauve n’écrit pas des chansons mais les dialogues de petits films noirs et teigneux où l’on kane, boit, boite, se rate ou fait l’amour sous les éclairs), quelques obsessions (l’épiphanie, le blues, la nuit), une guitare sur un fil, un beat hip-hop et des ouhouh en chœurs. Mais là où “Blizzard”, le premier EP, nous avait bluffé avec ses ptites bombes “Kané”, “Hauts les cœurs/Rag#2”, “Nuits fauves”, “Blizzard”, “Vieux frères” ne nous emballe qu’à moitié, ce qui est déjà largement au-dessus de la moyenne. Aux “Voyous” empêtrés dans les cordes de Schubert, préférez donc “Requin-tigre”, “Infirmière”, “Tunnel” au crescendo prenant et enfin “De ceux”, ces “baltringues”, ces “éclopés”, ces “requins tigres en bout de course”. Du Fauve tout craché.
Oui, on vous entend les bashers, Fauve commence un peu trop à se ressembler, mais au moins il ressemble à quelque chose lui… Filez donc le voir en vrai, c’est là qu’il se révèle vraiment, sauvage et brillant.
Premier album “Vieux frères – Partie 1” disponible
En concert le 13 février à Istres (13), le 20 à Niort (79), du 4 au 8 mars au Bataclan, Paris 11, le 24 avril au Printemps de Bourges (18), du 13 au 17 mai au Bataclan, Paris 11, le 24 mai à Laval (53), le 6 juin à Saint-Etienne (42) et quelques festivals d’été…

Les Claypool’s Duo de Twang fond le metal dans le bayou
fév 04 2014Un jour / Un son : “Man in the Box”. Le Californien Leslie Edward Claypool s’est fait connaître sous le nom de Les Claypool depuis qu’il écume les studios, les groupes (Blind Illusion, Primus, Colonel Les Claypool’s Fearless Flying Frog Brigade…) et les salles de concert comme bassiste inclassable, slapant ses cordes à trois doigts. Metal progressif, rock psyché, funk, Les s’autorise tout, souvent jusqu’à l’excentricité. En 2013, il a lancé un nouveau projet baptisé Duo de Twang, avec le guitariste aux doigts supersoniques Bryan Kehoe. Tous deux reprennent les Bee Gees (“Stayin Alive”), Jerry Reed, Johnny Horton. Et Alice in Chains dont ils transforment le “Man in the Box” (vidéo originale ici) en bourrée du bayou, aux accents manouches… Du métal de fondus !
Bonus : Ecoutez aussi “Jerry Was A Race Car Driver”
Premier album “Four Foot Shark” disponible

Le conte folk et sexy de Milky Chance
fév 04 2014Un jour / Un son : “Fairytale”. Le tout jeune duo allemand Milky Chance - Clemens Rehbein (voix+instruments) + Philipp Dausch (DJ) – n’a pas encore réussi à s’imposer hors des frontières d’Allemagne, Autriche et Suisse . Ça ne saurait tarder tant sa folk mêlée de reggae et de boucles électroniques soyeuses est dans l’air du temps (on pense par exemple à Asaf Avidan ou Jabberwocky). Après “Stolen Dance”, dans la même veine, “Fairytale” est le nouveau single extrait du premier album du groupe, “Sadnecessary”, sorti en mai 2013. A écouter au chaud, lové dans des bras amis.
Bonus un remix de “Fairytale” par Florian Paetzold à télécharger ici
Premier album “Sadnecessary” disponible.
Photo David Ulrich

Le nouveau single fantômatique de Julian Casablancas
fév 04 2014Tristesse contemporaine. Après la “Summertime Sadness” de Lana, voici la “Human Sadness” de Julian. Ça rigole moyen chez les mannequins du rock … Ce nouveau titre du chanteur des Strokes, révélé en ligne il y a quelques heures, est en fait un extrait de la B.O. du premier film de Anja Marquardt, “She’s Lost Control”, l’histoire d’une sexologue qui apprend aux mecs comment faire avec les filles… Un long-métrage financé via la plateforme Kickstarter et qui sera présenté lors du festival américain SXSW en mars prochain. Cette berceuse chantée comme un fantôme par Casablancas, qui aime décidément jouer avec son organe, ne risque pas, hélas, de déclencher des orgasmes inoubliables. Vivement le successeur de son premier album, “Phrazes for the Young” (2009), dont on n’a pas oublié “Out of the Blue”.
Deuxième album solo attendu en avril

Tinariwen change de désert sans perdre son blues
fév 03 2014Un jour / Un son : “Imidiwan Ahi Sigdim”. Même enregistré loin de sa terre, même dans cette langue à jamais mystérieuse, l’assouf de Tinariwen, blues touareg, garde un incroyable pouvoir d’évocation. On jurerait ainsi que “Imidiwan Ahi Sigdim”, mélopée extraite du sixième album du groupe à géométrie et géographie variables, nous raconte la solitude, la souffrance, l’exil… Pour la première fois depuis 2001 et la sortie de leur premier album, “The Radio Tisdas Sessions”, Tinariwen a enregistré hors du Nord Mali, plongé dans le chaos. Les Maliens ont rejoint un autre désert, celui de Joshua Tree en Californie. Sans égarer leur âme et leur blues. “Le désert, c’est là qu’on se sent le mieux pour vivre et créer” conclut le bassiste Eyadou Ag Leche.
Nouvel album “Emmaar” le 10 février
Photo Marie Planeille