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Weyes Blood, de l’ombre au plein soleil
avr 07 2019Un jour / Un son : “Everyday”. Cette chanson purement pop – joyeusement mélancolique donc – au piano guilleret (on pense aux Mamas & Papas ou même ELO…), Natalie Mering alias Weyes Blood (pseudo inspiré par le “Wise Blood – La Sagesse dans le sang”, de la romancière Flannery O’Connor paru en 1952) l’a écrite et composée pour faire plaisir à son père, qui lui demandait un morceau up tempo pour changer… Natalie, 30 ans, qui s’éloigna longtemps de ses parents born again christians qui l’élevèrent en Pennsylvanie dans une douce euphorie christiano-mystique fuie à l’adolescence, a fait plaisir à ce papa artiste oublié lui-même auteur d’un album au début des années 1980. Plus léger, au moins en apparence, “Everyday”, ses chœurs 60′s, son piano et ses cordes vintage, va bien aussi au teint et à la voix sûre d’elle de Natalie, plus habituée au soleil noir qu’aux lumières vives.
Nouvel album “Titanic Rising” (Sub Pop) disponible.
En concert le 30 avril à Dunkerque (59), le 2 mai à La Maroquinerie, Paris 20, le 3 à Orléans (45).
Photo Kathryn Vetter Miller
Avec Deaf Wish, l’été sera punk
juil 27 2018Un jour / Un son : “FFS”. Pas le temps de faire les présentations. Ce “FFS” abrasif commence en trombe, tout juste introduit par des guitares – celles de Jensen Tjhung et Sarah Hardiman – qui ne reprendront leur souffle que 2’13″ plus tard. Sarah chante comme si son sort en dépendait. Sans ceinture, sans freiner, sans faiblir. Punk donc. Celui des Deaf Wish vient des Antipodes, de Melbourne précisément. Et il n’a rien perdu de sa rage pendant le voyage.
Cinquième album “Lithium Zion” (Sub Pop) disponible.
Photo : Cassandra Kiely
La Luz surfe la mélancolie
mai 12 2018Un jour / Un son : “California Finally”. ezik aime le surf rock au féminin. ezik aime donc le surf rock de La Luz, soit Shana Cleveland + Marian Li Pino + Alice Sandahl + Lena Simon, quatre filles de L.A.. Mais attention, leurs harmonies vocales et leurs guitares surfent plus souvent une vague de mélancolie qu’une écume au sourire béat. Et ça nous va.
Troisième album “Floating Features” (Sub Pop) disponible.
En concert le 12 septembre à Montpellier (34), le 20 septembre au Point Ephémère, Paris 10.
Avec Cullen Omori, l’amour dure 4 ans et la pop toute la vie
avr 30 2018Un jour / Un son : “Four Years”. La pop à arpèges n’est pas (complètement) morte, et le Chicagoan Cullen Omori, qui tint la boutique Smith Westerns jusqu’au mitan des années 2010, ne perd pas une occasion de la faire belle. Son nouveau single en solo évoque le meilleur de ELO, un peu Bowie et les Beatles aussi. Intemporel donc.
Nouveau single “Four Years” (Sub Pop/Pias) disponible.
Doldrums, prodige de l’électro punk
avr 23 2015Un jour / Un son : “Hotfoot”. Ce pied chaud c’est sans doute le vôtre, qui entrera en ébullition à l’écoute de cet extrait du deuxième album d’Airick Woodhead, Montréalais de 25 ans à la tête de Doldrums, qui a composé ici une musique électronique aux déchaînements punks. Sa voix pop androgyne donne un effet très spécial à ce “Hotfoot” qui échappe ainsi à la tentation bodybuildée du Prodigy de la grande époque.
Nouvel album “The Air Conditioned Nightmare” (Sub Pop) disponible.
Goat, aux confins du rock tripal
nov 06 2014Un jour / Un son : “Words”. Les très mystérieux Suédois de Goat, qui se cachent sous des costumes délirants à la ville (la leur s’appelle Korpilombolo, au nord du pays) comme à la scène (ici lors du dernier festival Coachella) multiplient les fausses pistes lysergiques pour scotcher leur auditoire au plafond. Entre “The Piper At The Gates Of Dawn” et “Screamadelica”. Entre vaudou et rock tribal, encore une belle découverte du label Sub Pop. Trip garanti.
Nouvel album “Commune” disponible.
Le cynisme grunge de Pissed Jeans ne fait pas un pli
oct 14 2014Un jour / Un son : “Boring Girls”. Le label Sub Pop (Nirvana… Metz, Mirel Wagner, Obits, etc, etc.) vient encore d’avoir une bonne idée : il ressort “Shallow”, le premier album des Pissed Jeans, de Allentown, Pennsylvanie. Un brûlot désespéré publié en 2005, dans un déluge de guitare grunge (celle de Bradley Fry). Ecoutez bien les paroles braillées par Matt Korvette, elles valent leur pesant d’humour cynique, comme sur “Ashamed Of My Cum” ou “Boring Girls” : “Oh I want to touch those boring girls / I hope I’m not too much for boring girls / Oh I want to kiss those boring girls / When they’re gone I miss those boring girls (…)”.