red hot chili peppers
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Graham Coxon, le guitariste de Blur en solo contre le suicide
déc 05 2017Pop mélancolique
Un jour / Un son : “Falling”. Depuis son premier album en solo, “The Sky Is Too High” (1998), on a toujours suivi les pas de côté du guitariste de Blur, aussi torturé, solitaire, renfermé et dépressif que Damon Albarn le leader est charismatique, ouvert et médiatique. Un peu à la façon de John Frusciante en marge des Red Hot, Graham Coxon emprunte à son rythme un chemin parallèle, et compose des chansons en déséquilibre instable, toujours tristes, parfois décharnées, souvent belles, avec sa guitare comme plus fidèle complice. Au profit de l’association CALM (Campaign Against Living Miserably), qui vient en aide aux jeunes hommes dépressifs et lutte contre le suicide en Angleterre (où c’est la cause de mortalité la plus répandue chez les mecs de moins de 45 ans, ndlr), Coxon vient de mettre en musique “Falling”, chanson écrite par un certain Luke Daniel, jeune papa qui s’est lui-même suicidé en 2016. Mélancoliquement vôtre.
John Frusciante vire acid house (c’est vrai)
jan 29 2015Un jour / Un son : “After Below”. On avait bien compris que l’ancien guitariste surdoué des Red Hot Cili Peppers avait découvert et investi peu à peu le territoire infini des musiques électroniques, remplaçant même sa légendaire Sratocaster par une Roland ! Mais quand même, apprendre que John Frusciante, 44 ans, lâche peu ou prou la guitare (“Murderers”) pour le séquenceur TB-303, c’est un peu comme si on nous révélait que Soulages avait remisé ses pinceaux pour peindre sous Illustrator… Pour l’occasion, John se fait appeler Trickfinger et sort ce premier single, “After Below”, annonciateur de l’album à venir au printemps. Un morceau de facture classique dans son genre, plus ambient que vraiment acid. Pas génial, mais bien gaulé pour un début.
Premier album “Trickfinger” (Absurd recordings) disponible le 7 avril.
Playlist ezik #19 : Coachella, le festival de la hype
avr 11 2013Keuoi, tu connais pas ce groupe ?! A Indio, sous le vaillant soleil californien (les gambettes sont de sortie), se tient tous les mois d’avril, depuis 1999 (12 au 14 et 19 au 21 avril cette année) le Coachella Valley Music and Arts Festival, le festival qui fait frétiller les hipsters, les rockers, les rappeurs, les remixeurs et les danseurs (ci-dessus en 2012). Un événement qui marie musiques et installations artistiques en tout genre, dans une ambiance de parc d’attractions pour grands enfants überlookés. Et très souples des oreilles pour se délecter de grands écarts. A partir de demain donc, ils passeront du tatapoum des Bingo Players à la pop lyrique de Modest Mouse, du pape de l’électro allemande Paul Kalkbrenner au duo de hurleuses Deep Vally, de la voix sexy de Karen O. (Yeah Yeah Yeahs) à la voix sexy de Earl Sweatshirt, des increvables Stones Roses aux éternels Social Distortion. Foals, Blur, Tame Impala ou Alt-J, seront aussi de la partie ! And so on… En voici pour vous une sélection “trop-j’ai-envie-d’y-aller-mais-je-suis-bloqué-à-Paris (ou Limoges)”.
Sound City, ici fut gravée l’histoire du rock
fév 25 2013L’antre de “Nevermind”. L’histoire du rock ne s’est pas écrite qu’on fond de vans empestant le Jack. Elle s’est aussi écrite au fond d’un entrepôt de la San Fernando Valley… empestant le Jack. Un bâtiment sans âme, qu’une enseigne discrète peinait à distinguer des autres hangars du coin. Sound City pouvait-on lire au-dessus de la porte d’entrée et sur le paillasson. Bienvenue dans les studios où furent enregistrés le “Nevermind” de Nirvana (en seize jours, photo), le premier album de Rage Against The Machine, le “One Hot Minute” des Red Hot Chili Peppers, le dernier album en date des Arctic Monkeys mais aussi le “Jessie’s Girl” de Rick Springfield ou… le “Sweet Surprise” de Telly “Kojak” Savalas. Dave Grohl, ex-batteur de Nirvana, consacre un documentaire passionnant (présenté lors du dernier festival de Sundance) à cette “église”, fondée par Tom Skeeter et Joe Gottfried à la fin des années 1960. Dans ce drôle d’endroit au décor fatigué, tout deux installèrent une Neve 8028, modèle rarissime de console de mixage analogique, inventé par l’ingénieur anglais Rupert Neve (Grohl a depuis acheté l’exemplaire de Sound City, qu’il a installé dans son Studio 606). Un “morceau de l’histoire du rock” qui enregistra quarante ans durant et imperfections comprises la Sainte-Trinité guitare-basse-batterie. L’histoire des lieux est passionnante. Dave Grohl nous la raconte avec dévotion et humour accompagné par les plus célèbres fantômes de Sound City : Tom Skeeter, le fondateur devenu un aimable grand-père, les producteurs Rick Rubin et Butch Vig, Neil Young (en bermuda…), Tom Petty ou Krist Novoselic, ex-bassiste de Nirvana. Ne manque que Gottfried décédé en 1992, un an après la sortie de “Nevermind”… et Kurt Cobain qu’on aurait aimé écouter nous raconter ses souvenirs entre ces murs.
L’instant magique : Dave Grohl rejouant la partie de batterie de “Smells Like Teen Spirit”
Le film : 10 euros en HD ici