Gotye
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Playlist ezik #25 : “Gatsby le magnifique”
mai 06 2013Le meilleur de la B.O. événement. Le réalisateur Baz “bling bling” Luhrmann a fait appel à Jay-Z et Craig Armstrong pour mettre en musique son “Gatsby” qu’on espère magnifique (en salles le 15 mai). Le nabab lippu du hip-hop et le compositeur-arrangeur écossais (qui avait déjà œuvré sur “Roméo + Juliette” et “Moulin Rouge !” du même Luhrmann) n’y sont pas allé de main morte, n’hésitant pas à convoquer Will.I.Am, Fergie, Sia, Gotye, Florence + The Machine ou Nero dont toutes les compositions sont parfaitement hors sujet et donc dispensables. Jay-Z lui-même se vautre sur “100$ Bill” qui ne vaut pas un flèche. Heureusement, il a aussi retenu son beaucoup plus classieux “No Church In The Wild”, en compagnie de Kanye West et Frank Ocean. Parmi les autres titres à écouter avant d’aller voir le film, “Young & Beautiful” par Lana del Rey (qui devrait faire attention à ne pas s’autocopier), une reprise de Amy Winehouse par André 300 et Beyoncé (“Back To Black”), une autre de Beyoncé par Emeli Sandé et le Bryan Ferry Orchestra (“Crazy In Love”) et enfin une très énervée de U2 par Jack White (“Love Is Blindness”). Mention spéciale aussi au morceau minimaliste de The XX (“Together”) et à la ballade soul de la diva danoise Coco O. (“Where The Wind Blows”).
Et le Grammy est attribué à… Qui ça ?
fév 11 2013Le palmarès de l’équipe B. Un tapis rouge au bord de l’autoroute où fesses et poitrines étaient “couvertes de façon appropriée” selon les vœux de la chaîne CBS (si l’on excepte le décolleté vert-tiginieux de Katy Perry), le rappeur LL Cool J en maître de cérémonie sous Prozac devant un Staples Center à moitié vide, un groupe d’ambiance digne d’une foire au T-Bone : hier soir, les 55ème Grammys avait un arrière goût de Victoires de la Musique. Heureusement, le palmarès et ses 81 récompenses avait une autre allure avec notamment les triomphes des Black Keys (3 récompenses), de Gotye (3), Jay-Z et Kanye West (2) ou Fun. (3). Sans oublier le look absolutely perfect de Janelle Monae.
Mais ce qui vaut le coup dans les Grammys, c’est la multitude de “winners” presque inconnus chez nous mais qui cartonnent en Amérique. Attention, auberge espagnole !
Mumford & Sons (“Babel”, album de l’année), les princes du banjo pop. “I Will Wait” sera bientôt la chanson la plus reprise du Texas aux Appalaches. Et en Ardèche aussi, puisque leur tube a traversé l’Atlantique.
Chris Botti (“Impressions”, meilleur album pop instrumental), un trompettiste de jazz d’ascenseur, cousin de Kenny G. Ça vous suffit ?
Halestorm (“Love bites (So Do I)”, meilleur album hard rock), un groupe d’énervés avec chanteuse, pour gentils freaks pubères.
Miguel Pimentel (“Adorn”, meilleure chanson R&B), un lover qui se compare à Frank Ocean… Est-ce bien raisonnable Michel ?
Carrie Underwood (“Blown Away, meilleure chanson country) : l’accorte gagnante de la quatrième saison d’American Idol en 2005 noie sa country dans la variét’. Faut bien vivre.
Mary Mary (“Go Get It”, meilleur chanson gospel). Avis aux crédules : ceci n’est pas du gospel, mais du R&B frelaté et gueulard par les sœurs Erica et Tina Atkins.
TobyMac (“Eye On It”, meilleur album de rock chrétien), Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.
Bonnie Raitt (“Slipstream”, meilleur album americana, photo ci-dessus), j’ai 63 ans, je joue (bien) du blues, je suis rousse… Et alors ?