ennio morricone
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Turzi, le grand chef du krautrock spaghetti
mar 30 2015Un jour / Un son : “Condor”. Turzi, c’est Romain Turzi, un Versaillais à gueule d’ange de la Botte, qu’on verrait bien cicatrisé par une fine lame dans un vieux film de Dario Argento. Ça tombe pile puisque ce gars mystérieux, qui violente et drogue ses machines et ses guitares depuis 2007, dans ce groupe à géométrie variable qui porte son nom, cite Goblin, groupe de rock prog culte et italien, qui signait les B.O. du maître de l’horreur (“Suspiria” par exemple) et Morricone. Mais il n’oublie pas Sonic Youth, Primal Scream, Can et Kraftwerk. Son “Condor” vole très haut dans le ciel de Rome, remixé par quelques experts en psychédélisme aigu, Matias Aguayo, Moodoïd ou Bumblee.
Troisième album “C” (Record Makers) disponible.
Bonus vidéo : Matez ici un extrait de la bande-son composée spécialement pour le “Nosferatu” de Friedrich Murnau (1922), projeté l’été dernier à Paris.
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Playlist ezik #113 : 70′s, les années polars
fév 28 2015Bandes à part. Pour la Playlist n°113, ezik laisse les clés au hussard de Maubeuge, le dénommé Jean-Pascal Grosso, franc-tireur de la plume adroite, voyageur épicurien et fin connaisseur des polars cultes ou cucus des seventies ritales ou ricaines.
Les colts du western enterrés après les soubresauts ultimes de Peckinpah et sa “Horde sauvage”, il a bien fallu que l’industrie du cinéma mondial trouve de quoi mettre assez de violence, de cynisme et de sang sous la dent du spectateur pour le sortir des griffes d’une télévision de plus en plus omniprésente et oppressive. Des bas-fonds de Los Angeles aux commissariats enfumés des faubourgs parisiens, des bars louches de Rome aux bordels du Bronx, les années 70 seront donc celles du polar, genre urbain hautement moderne et cinégénique. Violent, sanglant, brutal et esthétique, il aura ses gueules (Eastwood, Bronson, Delon…), ses mythes (L’inspecteur Harry Callahan et son célébrissime 44 Magnum) tout comme ses rythmes. Pour les compositeurs du monde entier, il est prétexte à un régal sonore de fièvres syncopés pour actions héroïques, de tempos frénétiques pour poursuites motorisées, de thèmes suaves comme canevas de nuits souvent tragiques. Des noms émergent, des talents se concrétisent. Lalo Schifrin, consacré en 1968 par “Bullitt”, revient casser la baraque avec la saga “Dirty Harry”. Avec “Un Homme est mort”, Michel Legrand s’émancipe virilement de la bonbonnière Demy. Ennio Morricone, quant à lui, fait des merveilles dans un style électro particulièrement nerveux, ouvrant la voix à une poignée de petits maîtres transalpins (Cipriani - “La Polizia Chiede Aiuto”, De Angelis…) dignes d’être salués aujourd’hui. Haut les flingues et les basses : ezik fait chanter la poudre ! J.P. Grosso
Beyoncé et Jay-Z font “Bang Bang” en noir et blanc
sept 15 2014Les Carter drive le désert en Pontiac GTO. Ce week-end, Queen B et King J ont clos en trombe leur “On The Run Tour” sur la scène du Stade de France devant 150 000 spectateurs en deux soirs. Leurs concerts de trois heures ont été filmés pour la chaîne qui brille, HBO (diffusion le 20 septembre). En parallèle, les Bonnie & Clyde black ont tourné une série de court-métrages décoratifs intitulés “Bang Bang”, sous la direction du photographe et vidéaste Dikayl Rimmasch et accompagnés d’une composition de Ennio Morricone, “The Vice Of Killing”, extrait de la B.O. de “Et pour quelques dollars de plus”. Premier épisode ci-dessus, rdv demain pour le deuxième.