La Madonna des années 2010 vient de balancer une nouvelle “wrecking ball” dans la face des majors du disques et dans celle de la planète médiatique : en même temps qu’elle nous montrait tout de go seins, cul et tatouages, sa sainte trinité à elle, sur la scène des MTV Video Music Awards (elle en était la maîtresse de cérémonie cette nuit, à Los Angeles), la fille à Billy Ray annonçait en cerise sur le gateau en latex la publication en ligne de son nouveau et cinquième album, “Miley Cyrus and the Dead Petz”. Le premier extrait, dégoulinant et drogué, “Dooo It!” a même déjà droit à son clip (à mater ci-dessus). Alors que vaut le reste de ce disque surprise ? Sous l’influence de deux Flaming Lips ou d’Ariel Pink, et débarrassée des tics de la pop de stade (si l’on excepte les vilains “BB Talk”, “I Forgive Yiew” ou “Bang Me Box”), Miley plane soudainement plus haut que jamais, et nous surprend même à chanter en nuances. Plus Lana Del Rey (oui, oui !) que Jessie J (“1 Sun”). Et surtout souvent en retenue plutôt qu’en canon à paillettes. On réécoute le pas du tout pasteurisé “Milky Milky Milk”, “Dooo It!”, “Karen Don’t Be Sad”, “The Floyd Song”, “Space Boots” ou “Something About Space Dude”, tous dans la première partie de l’album (à écouter en intégralité ci-dessous). Parce que oui Miley, on a un bémol et de taille : pourquoi 23 titres Miley ? Pourquoi ?