Un jour / Un son
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Disclosure rallume la house vintage
mai 28 2013Un jour / Un son : “When A Fire Starts To Burn”. Le duo fraternel Howard et Guy Lawrence est un des trucs les plus hipster-branchouille exportés par l’électro anglaise ces derniers mois. Mais autant Disclosure nous avait laissé de glace en remixeurs ou sur “White Noise” au côté de Aluna George, autant il nous rappelle de bons souvenirs en rallumant le feu de la house millésimée, 25 ans d’âge, avec “When A Fire Starts To Burn”. Voix, rythmes, boucles, tout, ici, est pyromane. Gare à vos guiboles.
Premier album “Settle”, le 3 juin.
En concert le 20 juin à La Cigale, Paris 18, le 7 juillet aux Eurockéennes de Belfort (90), le 17 août à La Route du rock, Saint-Malo (35).

Emily Wells, l’orchestre de poche
mai 27 2013Un jour / Un son : “Passenger”. Imaginez le Passager d’Iggy Pop embarqué dans une balade de rien du tout, accompagnée d’une batterie jouet et de quelques cordes (à sauter ?). Voici donc la nouvelle symphonie de poche d’Emily Wells, 32 ans, petit bout de femme-orchestre qui apprit le violon dès l’âge de 4 ans, au fin fond de son Texas natal et joue de tous les instruments sur ses disques. Elle a bien grandi depuis, mais continue à s’amuser. Et à nous émouvoir.
Nouvel album “Mama”, le 3 juin.
Photo : Anne Carmack
Kanye West se réinvente en “Black Skinhead”
mai 25 2013Un jour / Un son : “Black Skinhead”. Le deuxième extrait du nouvel album de monsieur Kardashian est brutal, martial, inquiétant (voir la vidéo de sa prestation au Saturday Night Live le 18 mai, ci-dessus). Sur ce titre samplé semble-t-il sur le “Beautiful People” de Marilyn Manson, Kanye éructe puis psalmodie puis hurle : Four in the morning, and I’m zonin’ / They say I’m possessed, it’s an omen / I keep it 300, like the Romans /300 bitches, where’s the Trojans?/Picture me livin’ in the moment / And I’ve been a menace for the longest /Picture me livin’ in the moment… Après le black king, affolant d’arrogance, Yeezy se réincarne en black skinhead, couvert d’un cuir à clous… à 5000 dollars. W ne craint pas les grands écarts.
Nouvel album “Yeezus”, le 18 juin.

La rage contagieuse des Orwells
mai 24 2013Un jour / Un son : “Other Voices”. Leurs guitares sentent encore le Biactol mais ces gosses d’Elmhurst, dans la banlieue de Chicago, n’avaient pas le temps d’attendre le nombre des années. Vous dites ? « Ils n’ont rien inventé” ? Bah non et alors ? Les Vaccines non plus. Mais c’est bien ces groupes-là, tout juste tombés du nid rock et déjà enragés qui nous emballent. “Other Voices” extrait du prochain EP des Orwells (sortie 24 juin) est une petite tuerie rock à écouter en boucle.

Splashh, dans le grand bain grungy
mai 23 2013Un jour / Un son : “All I Wanna Do”. Les quatre Londoniens de Splashh sont en train de faire de plus en plus de bruit. Leur revival grungy évoque Sonic Youth, les Pixies mais aussi les fantastiques Wedding Present (écoutez donc la guitare de Sasha Carlson…). Et en plus, ils ont le bon goût de faire vivre l’héritage sans jouer les sosies. Sont bien ces gamins.

Natasha Kmeto, le R&B au futur simple
mai 22 2013Un jour / Un son : “Idiot Proof”. Post R&B ? New house ? Appelez ça comme vous voulez, mais prévenez vite Rihanna : elle va chialer de jalousie à l’écoute d’“Idiot Proof”, giclées de claviers pour dancefloor et voix de diva sans fard façon Solange. Natasha Kmeto, belle plante brune de Portland, conjugue le R&B au futur. A suivre.
Nouvel album : “Crisis”, le 18 juin.

La folk enfumée de The Love Language
mai 20 2013Un jour / Un son : “Calm Down”. MGMT est de retour plus vite que prévu… sous le nom de The Love Language. Avec “Calm Down”, le groupe mixte mené par Stuart McLamb depuis 2008 fait gober guitares et claviers psyché à sa folk terrienne. Décollage immédiat dans les sphères jusque là inatteignables du duo de Brooklyn, créateur de “Kids”.
Nouvel album “Ruby Red”, le 23 juillet.

Fun Adults, drôlement à part
mai 15 2013Un jour / Un son : “Peek and Punch”. Attention, Fun Adults, quatre inconnus de Leeds vont vous scotcher à leur pop savante et caressante. Un peu comme si Radiohead vous chantait une comptine à mandoline. Faites de beaux rêves.
Dans le sillage de Marilyn
mai 15 2013Une pub / Un son : Chanel n°5, “Westernize”. Vous venez de (re)voir à la télé cette incroyable pub pour Chanel number five avec Marilyn ? En voici la bande-son, une gourmandise électro-jazzy du mystérieux Parisien Avia.

Vampire Weekend fouette le sang de la pop
mai 14 2013Un jour / Un son : “Ya Hey (Paranoid Styles Mix)”. Le quatuor new-yorkais looké hipster continue à réinventer la pop à sa façon : mélodie hameçon, rythme chaloupé ou saccadé, arrangements originaux. Le single “Ya Hey” (ici dans une version remixée) extrait de leur tout récent album le prouve, ces vampires n’ont pas besoin de sucer les idées des autres pour vivre en pleine lumière (textes compris).
Nouvel album « Modern Vampires of the City ».
En concert le 9 juillet à Saint-Malo du Bois (85), le 10 à Cenon (33), le 14 au festival Musilac, à Aix-les-Bains (73).

Junip se balade en mélancolie
mai 10 2013Un jour / Un son : “Line of Fire”. José Gonzalez, fils d’émigrés argentins en Suède a fondé Junip (en 1998) comme une enclave californienne à Göteborg, sa ville natale. “Line of Fire”, sa ballade à la mélodie émouvante le prouve, qui ajoute à une guitare folk et des claviers planants, des vocalises échappées des années 1960. Tout ce que le New-Yorkais Moby rêverait de composer sur la côte d’en face.
Deuxième album, “Junip”.
En concert le 14 mai, au Trabendo, Paris 19.
Bonus : José Gonzalez c’est aussi “Heartbeats” en solo (il a sorti deux albums, “Veneer” et “In Our Nature”).

Grâce à Bunji Garlin, on a retrouvé le tube de l’été 2013
mai 03 2013Un jour / Un son : “Differentology”. Bon, faut reconnaitre que la soca, sorte de calypso accélérée en provenance de Trinité-et-Tobago nous laisse un mauvais souvenir dans les oreilles depuis l’horrible “Soca Dance” de Charles D. Lewis accaparée par TF1 en 1990. Mais revue, corrigée et mêlée de dancehall, de trap music et même de guitare andalouse par le Trinidadien Bunji Garlin, ça devient “Differentology” (feat. Nigel Rojas), millefeuilles (on a oublié le piano…) digeste et dansant, sorti en plein milieu de l’hiver chez nous mais qui sera dévoré sur toutes les plages sexy cet été. Et si vous aimez les retouches à l’emporte-pièce écoutez le remix de Major Lazer.

Nickel Pressing, Gones sans guitare
avr 30 2013Un jour / Un son : “Who decides?”. Les Nickel Pressing ont dû s’envoyer des bonnes doses de Morphine. Comme le groupe américain, les Gones ont opté pour le rock sans guitare, préférant violon, basse, batterie et claviers à l’occasion. Leur musique est inclassable, expérimentale, bruitiste, jazz, barrée c’est sûr. Extrait de leur nouvel EP, “Who Decides?” et son électro-punk s’affirme de loin comme leur titre le plus convaincant. Si on pouvait décider, on en ferait bien un tube alternatif.

Tempers, danse glacée
avr 28 2013Un jour / Un son : “Strange Harvest”. Ne vous fiez pas aux apparences : Jasmine Golestaneh et Eddie Cooper ne sont pas le nouveau couple Kooples qui gratouillerait une guitare toute neuve et gazouillerait des paroles écrites par Patrick Eudeline. Les Tempers de New York (where else ?) inventent une disco sous azote liquide, un chaud froid qui donne envie de danser en pleurant. Tout de noir vêtu bien sûr. Irrésistible.
Bonus : Découvrez aussi “Eyes Wide Wider” encore plus cold (wave).

Jérôme Echenoz lâche le rap criard pour la pop sombre
avr 26 2013Un jour / Un son : “Le chrome et le coton (Lafayette remix)”. Le premier album solo de Jérôme Echenoz ressort ces jours-ci en version augmentée, notamment de ce remix de “Le chrome et le coton”, par Lafayette. La chanson rock originale en duo avec Anna Jean prend soudain de l’Air. Il y a un peu plus d’un an, Jérôme Echenoz, fils de l’écrivain Jean “Les Grandes Blondes” Echenoz, prenait un virage pop. Spectaculaire le virage, lui que l’on connaissait sous le nom d’emprunt Tacteel, aux commandes des brindezingues (et saoulants) TTC ou membre du duo Fuckaloop avec Para One. Après le rap électro-tatapoum, Jérôme prenait donc de la hauteur et s’en allait titiller à sa façon Dick Annegarn ou William Sheller, clavier électro-pop en bandoulière. Ça lui va mieux.

Lune de miel avec sa majesté
avr 25 2013Une nuit / Un son : “Blue Moon”. « Blue moon/you saw me standing alone/without a dream in my heart/without a love of my own« … Elvis au zénith dès son premier album, en mars 1956, avec cette reprise de la chanson longtemps maudite de Richard Rodgers (musique) et Lorenz Hart (paroles). Créée pour un premier film en 1933 (“Hollywood Party”) puis un second en 1934 (“Manhattan Melodrama”) mais chaque fois coupée au montage, elle fut finalement enregistrée dans sa version définitive en 1935 et utilisée dans plusieurs bandes originales dont celle de “Grease”. Mais c’est bien le King qui en fit un Everest de mélancholie insurpassable.
Bonus : prochaine lune bleue dans le ciel de France, le 21 août, si tout va bien.
Photo : Dans le train entre Chattanooga et Memphis le 4 juillet 1956, par Alfred Wertheimer

Les grands desseins de Portugal. The Man
avr 24 2013Un jour / Un son : “Evil Friends”. Un tube pas comme les autres, deux-en-un, ballade au champ puis course-poursuite en ville. Portugal. The Man ou les Steve Jobs du rock indé. Ils bricolent leur rock psyché-bizarre dans leur garage depuis une décennie et soudain, la révélation qui va les sanctifier partout. Comme quoi tout arrive à qui sait attendre. Ces hipsters ont pour la plupart grandi en Alaska avant de rejoindre Portland, Oregon, rock city pour ses intimes (parmi eux Gossip, Sallie Ford, The Shins, The Dandy Warhols, M. Ward, Yacht, Glass Candy ou le défunt Elliott Smith). Là-bas, ils donnent libre cours à leur musique weird (bizarre) depuis 2003. Mais leur notoriété aura attendu 2011 pour dépasser les faubourgs de Portland, grâce à l’album “In The Mountain In The Cloud”, et son irrésistible ballade “So American”. Leur nouvel album, “Evil Friends” est produit par Danger Mouse (moitié de Gnarls Barkley et producteur très demandé), signe que le groupe est passé dans une autre dimension. Cet homme Portugal pourrait bien conquérir le monde sous peu.
Nouvel album “Evil Friends”, le 4 juin.
Bonus : l’appli iPhone Evil Friends pour télécharger et créer des stickers digitaux dans l’esprit du groupe et de son leader touche-à-tout John Gourley.

Skaters, punks de luxe
avr 22 2013Un jour / Un son : “I Wanna Dance (But I Don’t Know How)”. Le trio de New York, qui avoue ne pas avoir touché un skateboard depuis des années, appelle ça du “humblecore”, un surnom pour éveiller la curiosité des journalistes. En fait, les Skaters composent une pop gentiment énervée et furieusement mélodique. Comme le prouve leur dernier single en date, “I Wanna Dance (But I Don’t Know How)”. Punk de bourgeois vous crieront les militants du Grand soir… Oui et alors ?
Bonus : Chez les Skaters, on trouve des anciens Paddingtons, Dirty Pretty Things (mais pas Carl Barat !) et Dead Trees.
En concert le 4 juillet aux Eurockéennes à Belfort (70).

Guards, la pop épique
avr 19 2013Un jour / Un son : “Ready To Go”. Voilà une chanson qui porte bien son titre : on s’imagine très bien écoutant voix, chœurs et guitares épiques dans un cabriolet rutilant, filant tout droit vers le bout du monde. Les Guards sont un trio basé à Los Angeles et mené par un certain Richie James Follin, ex-leader des Willowz, qui collaborèrent avec le réalisateur français Michel Gondry. Loren Humphrey et Kaylie Church accompagnent Richie et l’aident à jouer sa pop des sixties à la façon d’un groupe des années 1990.
Leur premier album s’intitule “In Guards We Trust”

Jay-Z, le vrai vainqueur du Game of thrones…
avr 19 2013Un jour / Un son : “Open Letter”. Le nabab lippu arrive au sommet des 100 personnalités les plus influentes en 2013 (catégorie Titans !), liste édictée comme chaque année par le magazine Time qui a demandé au maire de New York, Michael Bloomberg, d’interviewer le boss de l’empire Roc Nation. L’occasion de relire et de réécouter son “Open Letter” vengeuse envoyée il y a quelques jours pour moucher les esprits chagrins qui s’étonnaient de le voir dépenser, avec maman Beyoncé, quelques uns de ses milliards de dollars sur l’île de Cuba, pourtant sous embargo US depuis plus de cinquante ans. Des chamailleries qui lui ont rendu une partie de son inspiration. Le flow du Z, lui, est intact.