Un jour / Un son
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Nothing, une splendide cover de Nirvana, sinon rien
avr 08 2015Un jour / Un son : “Something In The Way”. Les shoegazers de Philadelphie se sont invités sur “Whatever Nevermind”, le nouveau tribute consacré à Nirvana par Robotic Empire, à l’occasion du Disquaire Day (le label avait déjà sorti “In Utero : In Tribute” l’an dernier). Pas impressionnés pour deux sous, ils se coltinent “Something In The Way”, un des sommets tragiques de l’himalayesque “Nevermind”. Nothing laisse le piano en avant, alors que Dominic Palermo soupire une infinie mélancolie plus qu’il ne chante. Belle relecture.
Tribute “Whatever Nevermind” (Robotic Empire) disponible le 18 avril et à pré-commander ici
Bonus audio : écoutez ici l’original de Nirvana

Izzy vous offre des diamants en guise de Bizu
avr 06 2015Un jour / Un son : “Diamonds”. Charmé comme un serpent par sa voix ensorceleuse, ezik vous avait causé d’Izzy à la sortie de son premier EP, “Coolbeanz”, en janvier (ici). Repérée depuis par Sony, Izzy, 19 ans, travaille sur son premier album avec son complice Mika. Le 1er avril, sans prévenir, elle nous a envoyé cette poignée de diamants en cadeau, plus polis que ces premiers “bizoux” mais carrément craquants. Toujours aussi Izzy, Bizu !
Premier album à venir.

La nouvelle transe électrorientale d’Omar Souleyman
avr 03 2015Un jour / Un son : “Enssa Al Aatab”. Pardon ? Vous dites ? Le Syrien globe-trotter Omar Souleyman enregistre toujours la même chanson ? Oui, mais reconnaissez que ses mélopées électrorientales vous font toujours le même effet que la flûte du charmeur sur le serpent ! Et préparez-vous une fois encore à sortir de votre panier en osier parce que les 9 minutes de “Enssa Al Aatab”, produit par Modeselektor et premier extrait de son prochain album, ne vous laisseront pas de bois une seconde. Omar m’a enivrer.
Nouvel album “Bahdeni Nami” (Monkeytown Records) disponible le 24 juillet.
Bonus audio : écoutez ici “Wenu Wenu”, son tube extrait de l’album de 2013.
Bonus vidéo : matez ici Omar au Pitchfork Festival Paris

Levon Vincent, la techno captivante pour vilains p’tits canards
avr 03 2015Un jour / Un son : “Launch Ramp To Tha Sky”. “C’est une musique pour les vilains p’tits canards. Si vous faites partie de l’espèce des rats qui se pavanent autour de la benne à ordures en quête de pouvoir, vous pouvez écouter, mais ce n’est pas une musique pour vous. C’est au contraire dirigé contre vous.” Ainsi parle Levon Vincent, New-Yorkais installé à Berlin, de son tout premier album solo, lui le héros underground et tatoué de la techno mondiale qui gagne patiemment des fans de plus nombreux et accro depuis ses premiers singles au début des années 2000. Pas de sons faciles et rabâchés ici, pas une once de trap, de dubstep ou d’EDM, Levon suit un chemin à l’abri des lumières factices. On vous invite expressément à le suivre sur son dance-floor très personnel, et à découvrir par exemple “Launch Ramp To Tha Sky”, morceau captivant, à écouter attentivement : tout commence aux sons et au rythme d’un vibraphone, puis en plein milieu, le beat s’évapore et laisse la place à un orgue aux plages mystérieuses, accompagné par des chœurs célestes ! Vous n’oublierez pas cette expérience de 11 minutes, c’est pour vous bande de vilains p’tits canards.
Premier album “Levon Vincent” (Novel Sound) disponible (plus fort que Beyoncé et Kendrick Lamar, Leon a proposé son album intégral en téléchargement gratuit via WeTransfer pendant une journée! Qui dit mieux ?).
Bonus vidéo : matez ici son DJ set à la Boiler Room de Berlin en 2012

Föllakzoid, chiliens con psyché
avr 01 2015Un jour / Un son : “Electric”. Les trois Chiliens de Santiago, Diego, Juan Pablo et Domingo qui forment ce Föllakzoid bizarroïde doivent pas fumer que des empanadas. Accompagnés du maître électronique teuton Uwe Schmidt alias Señor Coconut alias Atom TM, venu jouer d’un Korg collector qui accompagna les live de Kraftwerk dans les années 1980, le trio a enregistré les quatre pièces de “III”, son nouvel album, quatre gros morceaux de dix à douze minutes, qui n’ont pas peur de multiplier les effets (répétitions, filtres, riffs, échos, saturations) pour vous entrer au plus profond du cerveau. Décollage immédiat avec “Electric”, qui aurait aussi pu s’appeler psychédélique.
Nouvel album “III” (Sacred Bones Records) disponible.
Bonus audio : écoutez ici “III” en intégralité.
Photo Ion Rakhmatulina

Turzi, le grand chef du krautrock spaghetti
mar 30 2015Un jour / Un son : “Condor”. Turzi, c’est Romain Turzi, un Versaillais à gueule d’ange de la Botte, qu’on verrait bien cicatrisé par une fine lame dans un vieux film de Dario Argento. Ça tombe pile puisque ce gars mystérieux, qui violente et drogue ses machines et ses guitares depuis 2007, dans ce groupe à géométrie variable qui porte son nom, cite Goblin, groupe de rock prog culte et italien, qui signait les B.O. du maître de l’horreur (“Suspiria” par exemple) et Morricone. Mais il n’oublie pas Sonic Youth, Primal Scream, Can et Kraftwerk. Son “Condor” vole très haut dans le ciel de Rome, remixé par quelques experts en psychédélisme aigu, Matias Aguayo, Moodoïd ou Bumblee.
Troisième album “C” (Record Makers) disponible.
Bonus vidéo : Matez ici un extrait de la bande-son composée spécialement pour le “Nosferatu” de Friedrich Murnau (1922), projeté l’été dernier à Paris.

Wolf Alice défie Kasabian, et ça sent le K.O.
mar 28 2015Un jour / Un son : “Giant Peach”. Après le grunge et le folk rock très 90′s, les quatre Londoniens de Wolf Alice reviennent avec “Giant Peach” et défient Kasabian, rien que ça. Pari osé, pari gagné. Mais où s’arrêteront-ils ? Pourvu que ce ne soit pas à Paris Bercy…
Nouvel album “My Love Is Cool” (Dirty Hit) disponible le 22 juin.

CloZinger, le duo aux doigts d’or en pleine “Ovation”
mar 26 2015Un jour / Trois sons : “Ovation EP”. ezik vous cause régulièrement du killer de MPC (la console Akaï), le dénommé Scarfinger, jeune homme masqué qui rôde des clubs de Toulouse à Berlin. Ainsi que de sa complice électronique, CloZee, guitariste et experte en glitch, ce genre à part qui détricote des mélodies à partir de bizarreries sonores. Ce duo aux vingt doigts d’or vient de publier son premier EP digital sous le pseudo fusionnel de CloZinger. On y entend les syncopes propres au genre (“Yes I Did”), mais aussi des cordes synthétiques, des chœurs (attention quand même à ne pas virer Enigma…), des sons 8-bit comme à l’époque des consoles Sega (“Ovation”) et un chant samplé qui fait penser au Gotan Project (“Je rêve”). Touche-à-tout CloZinger ! Prochain défi du duo, un live set. On est curieux de les voir et de les écouter sur scène.
Bonus audio 1 : téléchargez le EP “Ovation” ici
Bonus audio 2 : écoutez ici “Get Up Now”, le nouveau single de CloZee.

Les Vetiver de San Francisco en mode LA’s
mar 24 2015Un jour / Un son : “Loose Ends”. Il se pourrait qu’ezik vous ait dégotté le premier titre de votre été romantique et bucolique. Ou “folklorique”. Le groupe s’appelle Vetiver, comme la famille de plantes ou de parfums, est basé à San Francisco, est mené par un certain Andy Cabic et a même abrité un temps une ex-vedette folk indé, Devendra Banhart. Sur “Loose Ends”, extrait de leur sixième album en dix ans, on croirait entendre la guitare des LA’s, et ça suffit à notre bonheur, en attendant le soleil qui ira bien avec.
Nouvel album “Complete Strangers” (Easy Sound) disponible.

The Lucid Dream, quatre garçons dans la tempête
mar 23 2015Un jour / Un son : “Cold Killer”. Ces quatre garçons dans la tempête (sonore) viennent du comté de Cumbria, un bout de paradis au nord ouest de l’Angleterre où la nature grandiose invite à la contemplation plutôt qu’aux assauts de guitare fuzz. Et pourtant, The Lucid Dream soit Mark Emmerson (voix, guitare) + Wayne Jefferson (guitare, claviers)+Mike Denton (basse)+Luke Anderson (batterie), retenez bien leurs noms !- escaladent des montagnes de réverbérations et de saturations qui vous emportent comme une avalanche. Bien plus qu’un rêve, une hallucination souvent sidérante, comme à l’écoute de ce “Cold Killer”, froid comme la glace, ou l’acier.
Deuxième album “The Lucid Dream” (Holy Are You Recordings) disponible le 30 mars.
Bonus audio : écoutez aussi “Moonstruck” et “Devil Rides Out”,

“I’ll Be There”, l’irrésistible retour disco sexy de Chic
mar 21 2015Un jour / Un son : “I’ll Be There”. On n’avait pas misé beaucoup de fric sur le (nouveau) retour de Chic, groupe collector dont le guitariste Nile Rodgers entretient la légende (ancienne) depuis la mort de son complice bassiste Bernard Edwards en 1996, de Monaco à Las Vegas, en passant par tous les studios où il monnaie son jeu unique (n’est-ce pas les Daft Punk ?…). Et puis, hier, ce bon Nile, dents du bonheur rutilantes, a posté le clip du nouveau single de Chic feat. Nile Rodgers, “I’ll Be There”, un hommage à Edwards. Et comme dans un rêve de clubbeur en costard patte d’eph’, on s’est retrouvé à danser comme un dieu sur le plateau de Soul Train, l’émission de télé lancée en 1970 par Don Cornelius, repaire des plus grands groupes de la black music. Les extraits d’une des prestations de Chic dans Soul Train rythment d’ailleurs le clip de “I’ll Be There” réalisé par le duo Inez et Vinoodh, qui met en vedette le top modèle américain Karlie Kloss et le danseur Stephen Galloway. It’s disco time !
Nouvel album (le premier depuis vingt-trois ans) “It’s About Time” disponible en juin.

Celestial Trax, hip-hop électronique en apesanteur
mar 20 2015Un jour / Un son : “Stargate feat. Shady Blaze & Tynethys”. C’est un jeune producteur anglais basé désormais à Brooklyn qui se cache derrière l’alias Celestial Trax et ces sons en apesanteur qui envoient dans l’espace les flows de Shady Blaze et Tynethys. Notez que Celestial Trax faisait partie des DJ/producteurs les plus attendus du très couru festival SXSW dont ezik vous a déjà causé en playlist.
Nouvel EP “Stargate” disponible.
Photo Kaitlyn Hamilton

Django Django, nouveau titre lumineux et concerts surprises à Paris
mar 18 2015Un jour / Un son : “Reflections”. Il en faut peu pour être heureux. Un nouvel extrait de l’album le plus attendu du mois de mai par exemple. Ça s’appelle “Reflections” et on le doit au plus électrisant des groupes de Londres, les quatre Django Django. Après “First Light” toujours dans notre top 3 des meilleurs singles du premier trimestre, DD déchire une fois encore.
En concert le 24 mars pour l’émission L’Album de la semaine de Canal Plus (inscription ici), le 25 mars au Badaboum, Paris 11 et au festival We Love Green, dans le parc de Bagatelle, Paris 16.
Deuxième album “Born Under Saturn” (Because Music) disponible le 4 mai.
Bonus audio : écoutez ici un mix de raretés électro orchestré par Dave Maclean, le leader des Django Django pour The Vinyl Factory

La folk fiévreuse de Laura Marling
mar 17 2015Un jour / Un son : “Strange”. “Do You Know How Strange I Can Be?” Etrange et pénétrante, fiévreuse aussi, voilà comment la folk de l’Anglaise Laura Marling, tout juste 25 ans et tout nouvelle coupe garçonne, sait être quand elle s’échappe de sa guitare. Sur ce “Strange” extrait de son nouvel album, le cinquième déjà depuis 2008 (!), Laura chevauche littéralement son instrument fétiche de son jeu très physique. On pense à Neil Young, qu’elle adore, et au très strange Lou Reed. Et Laura de conclure, naturellement : “Yes, I Know How Strange Life Can Be.”
Cinquième album “Short Movie” (Ribbon Music) disponible le 23 mars.
En concert le 10 mai au Trabendo, Paris 19.

Radio Jakarta 007 : Un mix extra de James Brown arabes
mar 15 2015Un jour / Des sons : “Radio Jakarta 007 : Arabic Tunes 60′s & 70′s”. Ceci est une compilation mondialisée. Jannis, tête chercheuse du label allemand Jakarta Records basé à Berlin et Cologne, a dégotté, lors de tournée sur place des trésors oubliés et même pas identifiés de funk arabe, enregistrés au Maroc, en Libye, en Egypte, en Algérie, au Liban et en Syrie dans les années 1960 et 1970. Il nous les livre sur ce mix extra, voyage très exotique de 40 minutes aux pays des James Brown proche-orientaux.

Moon Duo et son psychédélique Mr Ripley
mar 12 2015Un jour / Un son : “Animal”. Le duo de San Francisco est devenu trio – Ripley Johnson et Sanae Yamada ont été rejoints par le batteur John Jeffrey – mais n’a rien changé à son psychédélisme noir, versant obscur de celui des Wooden Shijps, autre groupe de la baie cornaqué par le barbu et talentueux monsieur Ripley. De sa gueule de sage bourru, sort un chant d’homme des cavernes, qui vous ferait planer jusqu’au soleil. Gare à vos abattis.
Nouvel album “Shadow of the Sun” (Differ-ant) disponible.
En concert le 10 avril à La Machine du Moulin Rouge, Paris 18, le 11 à Bordeaux (33), le 16 à Lyon (69), le 27 mai à Metz (57).
Bonus audio : écoutez ici “Sleepwalker”, extrait de leur deuième album “Circles” (2012).

Convertissez-vous au funk tribal de LA Priest
mar 10 2015Un jour / Un son : “Oino”. LA Priest (prononcez la-priiste) n’est pas curé à Los Angeles, mais électronicien pop dans un univers parallèle. En réalité, il est anglais, il s’appelle Samuel Eastgate, et s’est fait connaître sous l’alias Samuel Dust comme leader du groupe électro-pop Late Of The Pier (écoutez ici leur génial “Focker”), auteur d’un seul album en 2008 (“Fantasy Black Channel”). Dans la foulée de ce premier essai, il sort un premier maxi en tant que LA Priest puis s’adonne à toute sorte d’expérimentations électro-solitaires au Groenland, produit des titres pour le groupe anglais Egyptian Hip Hop et tourne avec Conan Mockasin. De retour sur Terre, Sam annonce un premier album de LA Priest en publiant le single “Oino”. Un inclassable funky, afro, tribal presque, entre Vampire Weekend, Django Django et Funkadelic.
Premier album à venir en 2015 (Domino Records).
Bonus info : surfez sur le site interactif Earth Window, pour toutes les infos et tous les délires musico-visuels de LA Priest.

Metro Thuggin, le rap aux effets d’opiacés
mar 09 2015Un jour / Un son : “Free Gucci”. On attend toujours leur album en commun sous l’alias Metro Thuggin, mais le jeune prod Leland “Metro Boomin” Wayne (photo) et le rappeur Jeffrey “Young Thug” Williams ont déjà lâché plusieurs morceaux, dont le dernier en date s’intitule “Free Gucci”. Comme une bombe trap lâchée en slow motion sur un champ de beuh… Effets secondaires garantis.

Le R&B sensuel de Jimmy Napes sort de l’ombre de Sam Smith
mar 06 2015Un jour / Un son : “Making Of Me”. Le Londonien James Napier s’est fait connaître sous le pseudo de Jimmy Napes en écrivant des chansons pour Disclosure, Mary J. Blige ou Sam Smith. Il a d’ailleurs été récompensé d’un Grammy Award pour “Stay With Me”, coécrite pour Smith et couronnée récemment chanson de l’année. “Making Of Me”, premier extrait de son premier maxi en solo a droit au meilleur des “clients” du songwriter Napes : le rythme sensuel de Disclosure et le R&B crooner de Sam Smith. Le tout avec quelques gimmicks house dont le piano et les chœurs qui concluent l’affaire en beauté. Parfait en bande-son de votre before du vendredi soir.
Premier EP “The Making Of Me” (Method Records) disponible.

The Stones, comètes rock des Antipodes
mar 05 2015Un jour / Un son : “Gunner Ho”. Après Bill, trois autres inconnus, qui ne se prénomment pas Mick, Keith, Ron et Charlie mais Jeff (Batts, voix et basse), Wayne (Elsey, voix et guitare) et Graeme (Anderson, batterie). Trois Néo-Zélandais dont les premiers titres post-punk furent retenus sur “Dunedin Double” (1982), une compilation du label Flying Nun basé à Dunedin, auquel on doit aussi la découverte des Chills, des Verlaines ou de Sneaky Feelings. Après un autre EP quasi introuvable, ils mirent fin à leur trio. Une compilation célèbre ces comètes rock des Antipodes, au talent précoce et éphémère, comme le prouve “Gunner Ho”.
Compilation de titres originaux et de live “Three Blind Mice” (Flying Nun) disponible ici