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Playlist ezik #11 : Fashion Week, prêt-à-porter, prêt-à-écouter
mar 06 2013Défilés prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014, Paris. Voici la bande-son d’une semaine de mode à Paname, du 28 février au 6 mars.
Chez Yves Saint Laurent, le garage rock de Thee oh Sees (“ Tidal Wave”) est venu perturber le bel agencement du défilé. Choc des cultures très organisé.
Pour Chanel, spécial K, qui se vante de posséder des dizaines de lecteurs MP3, a adoubé un mix entre Daft Punk (“Around The World”) et Dvorak (“Symphonie n°9, opus 95”). Trop osé pour être honnête.
La maison Giambattista Valli a fait confiance à I Am Kloot, folkeux foutraques et anglais revenus en forme en janvier dernier (“Hold Back The Night”), avant de s’en remettre aux beats martiaux de The Draughtsman alias Alex Egan (”Geschmacklos, Cosmo Vitelli Remix”).
Stella McCartney nous a épargné Phoenix mais a plongé les deux pieds dans la hype house du moment, soit Disclosure feat AlunaGeorge (“White Noise”).
Vivienne Westwood a succombé au punk 2.0, soit le dubstep, ici celui des bataves de Noisia (“Stigma Neosignal remix”).
Chez Christian Dior, on a ressorti l’indémodable “O Superman (for Massenet)” créé en 1981 par Laurie Anderson, madame Lou Reed.
Le Français Roland Mouret a tenté le téléscopage entre Schubert (trio, opus 100, par Michel Rubini et Danny Jaeger) et Gainsbourg (“Aux armes et caetera”) pour son final. Un peu de tenue que diable.
Chloé s’est déhanchée sur le Wild Thing remixé du rappeur Tone-Loc pendant que Givenchy invitait Antony Hegarty à tutoyer les anges en live, accompagné par un orchestre.
Chez Carven, LA maison à la mode, on jouait “Amateur” pièce électro-pop déstructurée de The Eyes In The Heat.
Mais le plus malin c’était bien m’sieur Armani : pour son final, il a lancé l’envoûtante Ornette (Crazy Noze remix), qui plaît à toutes les filles (et à la plupart de leurs mecs). Business is business !
Bilan : un patchwork dominé par toutes les gammes de l’électro et un événement so chic chez Givenchy avec le live de Antony sans ses Johnsons. Ça c’est Paris !
Playlist ezik #10 : Snowclubbing
mar 03 2013Ça envoie du gros. Après la tartiflette aux truffes, après le spa en pin de Finlande, après la doudoune à leds, il paraît que le clubbing en Moon Boots est la nouvelle tendance dans toutes les stations qui comptent. De jour comme de nuit. Alors ezik a pensé à toi jeune rider du village global : le grec Nteibint remixé par le Parisien Gildas de chez Kitsuné (chic), l’Anglais Fake Blood, le Nantais Joachim Garraud, la Grenobloise Miss Kittin en pleine forme, les parisiens Birdy Nam Nam, les Suédois Tim Bergling alias Avicii et Otto “Knows” Jettman, et l’Américain Wesley “Major Lazer” Pentz qui dubstep sans ces moufles.
Bonus : The Hammer, coup de maître de !!! ou Chk Chk Chk, collectif californien qui martèle “Don’t stop”. CQFD.
Illustration : thatsluke.me à partir du film de Jacob Sutton à Tignes
Sound City, ici fut gravée l’histoire du rock
fév 25 2013L’antre de “Nevermind”. L’histoire du rock ne s’est pas écrite qu’on fond de vans empestant le Jack. Elle s’est aussi écrite au fond d’un entrepôt de la San Fernando Valley… empestant le Jack. Un bâtiment sans âme, qu’une enseigne discrète peinait à distinguer des autres hangars du coin. Sound City pouvait-on lire au-dessus de la porte d’entrée et sur le paillasson. Bienvenue dans les studios où furent enregistrés le “Nevermind” de Nirvana (en seize jours, photo), le premier album de Rage Against The Machine, le “One Hot Minute” des Red Hot Chili Peppers, le dernier album en date des Arctic Monkeys mais aussi le “Jessie’s Girl” de Rick Springfield ou… le “Sweet Surprise” de Telly “Kojak” Savalas. Dave Grohl, ex-batteur de Nirvana, consacre un documentaire passionnant (présenté lors du dernier festival de Sundance) à cette “église”, fondée par Tom Skeeter et Joe Gottfried à la fin des années 1960. Dans ce drôle d’endroit au décor fatigué, tout deux installèrent une Neve 8028, modèle rarissime de console de mixage analogique, inventé par l’ingénieur anglais Rupert Neve (Grohl a depuis acheté l’exemplaire de Sound City, qu’il a installé dans son Studio 606). Un “morceau de l’histoire du rock” qui enregistra quarante ans durant et imperfections comprises la Sainte-Trinité guitare-basse-batterie. L’histoire des lieux est passionnante. Dave Grohl nous la raconte avec dévotion et humour accompagné par les plus célèbres fantômes de Sound City : Tom Skeeter, le fondateur devenu un aimable grand-père, les producteurs Rick Rubin et Butch Vig, Neil Young (en bermuda…), Tom Petty ou Krist Novoselic, ex-bassiste de Nirvana. Ne manque que Gottfried décédé en 1992, un an après la sortie de “Nevermind”… et Kurt Cobain qu’on aurait aimé écouter nous raconter ses souvenirs entre ces murs.
L’instant magique : Dave Grohl rejouant la partie de batterie de “Smells Like Teen Spirit”
Le film : 10 euros en HD ici
Playlist ezik #8 : Super Mario Style
fév 21 20138-bit music. Ouais gros, si toi aussi t’as joué à Super Mario Land avec ta Gameboy, ton t-shirt Smiley et “Acid Tracks” à fond dans ton casque Aiwa, tu vas aimer cette playlist de musique dite 8-bit. Une référence aux sons émis par les toutes premières consoles de jeu. Un trip de gentils punks à crête pixellisée. Coup de cœur pour Pierre “Sidabitball” Boquet, et sa reprise concise de “La Mauvaise Réputation” de Brassens.
Illustration : Stillyourzelda
Playlist ezik #7 : My Name Is Français
fév 15 2013Carte d’identity. De Saint Etienne à Metz, la géographie des noms de groupes anglo-saxons a souvent louché du côté de la France. C’est chic et puis ça distingue ces érudits des rednecks qui ne savent même pas situer le pays des droits de l’homme sur une mapemonde. Notre Playlist #7 réunit donc dix groupes fluent in french. Les Londoniens de Saint Etienne (“Only Love Can Break Your Heart”, reprise de Neil Young, 1990) + Metz, le trio rageur basé à Portland + Breton, groupe de rock électro et arty qui emprunte son patronyme à un certain André, écrivain + Bastille, dont la tête pensante et chantante est née un 14 juillet + Casimir, des gars de Bristol qui préfèrent la new wave au gloubiboulga + Tristesse contemporaine, des immigrés (une Japonaise, un Suédois et un Anglais, photo) installés à Paris pour cloner Joy Division et Kraftwerk + Autre Ne Veut soit Arthur Ashin, qui invente un R&B que Rihanna ne peut pas comprendre (nouvel album “Anxiety”) + Nous Non Plus, duo de (lolly)pop new-yorkais qui chante en français (remember Les Calamités ?!) + Au revoir Simone, trio de belles plantes new-yorkaises à l’électro-pop charmante (quelqu’un a des nouvelles d’elles ?) + Où Est Le Swiming Pool, band de London au nom franglais, qui cessa ses activités électroniques et pop après le suicide de son chanteur en août 2010.
Playlist ezik #6 : Funky Nite :-)
fév 14 2013“Qui chante pendant l’été, danse pendant l’hiver” (Esope). Les râles et la guitare élastique du posse de Kwanzaa (le “Noël black” lancé un Black Power après les émeutes de Watts à Los Angeles) sur “Wicked Funk” + l’orgue et la batterie irrésistibles de Dave Cortez (“Happy Soul With A Hook”) + l’immense “Night People” d’Allen Toussaint (album “Motion”, 1978) + le funk tribal et blanc du “Genius Of Love” de Tom Tom club (1981) samplé des dizaines de fois par les rappeurs blacks dans les années 1980 + Herbie Hancock déguisé en machine à danser avec son “Hang Up Your Hang Ups” dégainé à l’orgue Fender Rhodes (album “Man-Child”, 1975) + le triste poulet (“The Sad Chicken”, 1967) de Leroy et ses Drivers qui commence comme une marche funèbre et se transforme en deep funk grâce à un sax diabolique.
En bonus, la “Church Song” de The Miracle Club, trio hédoniste de Portland dont la house est follement funky (on vous recommande aussi le clip). I Just Wanna Celebrate Your Love…
Playlist ezik #5 : Ed Banger, 10 ans d’électro-bobo
fév 12 2013Y’a pas que Justice. Le label Ed Banger Records, c’est d’abord la chose du Parisien Pierre “Pedro” Winter, alias Busy P, 38 ans, DJ fan de metal, organisateur de soirées hype et surtout manager des Daft Punk pendant douze ans (jusqu’en 2008), son premier fait de gloire alors que toute l’Europe célèbre la French Touch. Le second s’appelle Justice, le duo qui doit beaucoup (trop ?) aux Daft Punk, et qui signe son premier maxi chez Ed Banger dès 2005, “Waters Of Nazareth” (ils s’étaient fait connaître avec quelques remixes dont “We Are Your Friends” pour Simian) avant de cartonner dans le monde entier grâce à “D.A.N.C.E”.
En dix ans d’activisme électro-parigo, Pedro W n’a pas toujours eu la main heureuse, mais on lui doit quand même les révélations du Japonais Zongamin (“Bongo Song”), des Français DJ Mehdi (“Pocket Piano”), SebastiAn (“Motor”) et Breakbot (“Baby I’m Yours“), ou encore de l’Américaine Uffie (“Illusion Of Love”). Et quelques titres à lui dont l’excellent “Pedrophilia” (2008). Vous retrouvez tous ces titres marquants dans notre Playlist #5, qui s’ouvre par le “Radar Rider” de Mr Flash, tout premier artiste signé par Ed Banger.
Playlist ezik #3 : Bravobravo les nouveautés !
fév 04 2013Applause ! Applause ! Au programme de cette troisième eZIK Playlist, Wavves, punk-rock-surfeurs de San Diego (album “Afraid of Heights” le 26 mars) ; le très jeune homme-sampler de Caen, Superpoze, en concert à partir du 28 février (superpoze.bandcamp.com) ; Mélissa Laveaux, chanteuse et musicienne née à Montréal de parents haïtiens (album ”Dying Is A Wild Night” prochainement) ; The Strokes et leur nouveau single foufou extrait de « Comedown Machine (le 26 mars) ; les trois Parisiens sautillants de We Were Evergreen (wewereevergreen.com) ; le thème de la série à poil d’ours “Game of Thrones” composé par Ramin Djawadi (première saison sur Canal + le jeudi à 20h55) ; les Divine Fits, américano-canadiens au groove sec ; les Canadiens de Young Galaxy (album Ultramarine le 23 avril) ; le saxophoniste basse Colin Stetson et ses sons venus d’ailleurs ; la deep house de Fort Romeau ; et le chouchou de ces dames, Jake Bugg (en concert à Strasbourg le 5 mars).
Playlist ezik #1 : Scotchant !
jan 15 2013Entre nous, ça colle. Dans notre première Playlist de l’année, 15 titres pas un de plus, pas un de moins. Pour danser, pour pleurer, pour rêver, pour…
Portrait : Wes Naman