Scott Asheton, le cœur des Stooges a arrêté de battre

Iggy perd un second frangin. Cinq ans après la mort en 2009 de Ron Asheton, guitariste des Stooges, l’Iguane a annoncé ce dimanche la disparition de Scott Asheton, son frère, batteur-bagarreur et ex-junkie, à l’âge de 64 ans. A eux trois, ils fondèrent le groupe américain qui inventa le punk avec dix ans d’avance sur les Anglais. On leur doit les albums “The Stooges” (1969), “Fun House” (1970, dont est extrait “Loose”) et “Raw Power” (1973). Trois chefs-d’œuvre dans leur genre sauvage, martelés par la batterie de Scott

Solange Te Parle bobo

Solange Te Parle est bobo et elle t’emmerde. C’est drôle. Et elle aurait pu ajouter, “j’écoute Edward Sharpe depuis 2009”.

Bonus web : Ina Mihalache alias Solange Te Parle t’attend là. Vas-y, c’est bien.

Bonus livre : “La République bobo”, de Laure Watrin et Thomas Legrand, éd. Stock, 268 p., 19 E.

“Computerized”, un inédit de Daft Punk avec Jay-Z

Back from the hell. Le titre “Computerized” a été authentifié par les grands manitous du site américain Pitchfork comme un morceau avec du vrai Daft Punk dedans et aussi du Jay-Z. Cependant, on ne sait pas le situer dans l’espace temps des DF. Peut-être aurait-il été enregistré au moment où le groupe composait la B.O. de “Tron : L’héritage” (sorti en 2010), mais pas retenu. On devine pourquoi à son écoute… Qu’en pensez-vous ?

La Music Timeline de Google

Théorie des genres. Sa filiale YouTube étant devenue la plus grande musicothèque mondiale, pas étonnant que Google, qui dispose par ailleurs de son propre service de streaming, propose cette frise chronologique qui visualise soixante ans de musique(s) – pop, rock, R&B/soul, country, hip-hop, metal mais aussi jazz – jusqu’à aujourd’hui. En survolant ces vagues de couleurs à l’épaisseur proportionnelle à la popularité du genre vous faites apparaître des pochettes de disques correspondant au style de musique. Idéal pour rattraper le temps perdu et calmer votre pote critique rock qui la ramène depuis dix ans. Pas de musique classique au programme. Pour le même prix d’ami, on vous met le vol 4 du Radio Soulwax des 2 Many DJ’s, les Copperfield du mélange des genres.

Le nouveau Lana Del Rey leake de partout

Lana sort de l’ombre. Parmi les six pistes – “In The Sun”, “Put Your Lips Together”, “Party Girl”, “All Smiles”, “Coca Colla” et “Betty Boop” – qui viennent de fuiter alors que Lana enregistre son nouvel album, “Ultraviolence”, attendu le 1er avr… non le 1er mai, on a clairement un faible pour “In the Sun”, le plus abouti et le plus à même s’il est retenu de convaincre que mademoiselle du Roi peut abandonner le temps d’une chanson ses longs soupirs de vamp au cœur blessé. Gaffe quand même à pas se kylieminoguiser (mais on compte sur Dan Auerbach appelé au chevet du disque pour éviter ça) !

Fauve ou pas Fauve, telle est la question

Alors, Fauve ou pas Fauve ? La question de la semaine taraude quelques milliers de convertis tout frais ou de circonspects pisse-froids, dans la foulée de la sortie du premier album de l’animal, “Vieux Frères – Partie 1”. Bien sûr, si vous n’avez jamais supporté une ligne de la prose de Cantat ou si votre auteur préféré ces derniers temps se nomme Alex Beaupain, Fauve et son buzz vous feront marrer ou pire ronchonner. Mais si, comme nous, vous êtes du genre fans de la première heure (retrouvez ici notre premier post sur le phénomène), alors on vous entend d’ici rugir (de plaisir). A l’échelle temps d’Internet, qui les a fait connaître très vite et qu’ils inondent savamment depuis dix-huit mois, on a comme l’impression que ces cinq-là sont déjà de vieux frères. Ce premier album tant annoncé, tant attendu reste en terrain connu. Du pur Fauve. Oui mais c’est quoi Fauve ? Oh, presque rien : une voix qui cause plutôt qu’elle chante (Fauve n’écrit pas des chansons mais les dialogues de petits films noirs et teigneux où l’on kane, boit, boite, se rate ou fait l’amour sous les éclairs), quelques obsessions (l’épiphanie, le blues, la nuit), une guitare sur un fil, un beat hip-hop et des ouhouh en chœurs. Mais là où “Blizzard”, le premier EP, nous avait bluffé avec ses ptites bombes “Kané”, “Hauts les cœurs/Rag#2”, “Nuits fauves”, “Blizzard”, “Vieux frères” ne nous emballe  qu’à moitié, ce qui est déjà largement au-dessus de la moyenne. Aux “Voyous” empêtrés dans les cordes de Schubert, préférez donc “Requin-tigre”, “Infirmière”, “Tunnel” au crescendo prenant et enfin “De ceux”, ces  “baltringues”, ces “éclopés”, ces “requins tigres en bout de course”. Du Fauve tout craché.
Oui, on vous entend les bashers, Fauve commence un peu trop à se ressembler, mais au moins il ressemble à quelque chose lui… Filez donc le voir en vrai, c’est là qu’il se révèle vraiment, sauvage et brillant.

Premier album “Vieux frères – Partie 1” disponible

En concert le 13 février à Istres (13), le 20 à Niort (79), du 4 au 8 mars au Bataclan, Paris 11, le 24 avril au Printemps de Bourges (18), du 13 au 17 mai au Bataclan, Paris 11, le 24 mai à Laval (53), le 6 juin à Saint-Etienne (42) et quelques festivals d’été…

Télécharger “Vieux frères- Partie 1” sur iTunes

Le nouveau single fantômatique de Julian Casablancas

Tristesse contemporaine. Après la “Summertime Sadness” de Lana, voici la “Human Sadness” de Julian. Ça rigole moyen chez les mannequins du rock … Ce nouveau titre du chanteur des Strokes, révélé en ligne il y a quelques heures, est en fait un extrait de la B.O. du premier film de Anja Marquardt, “She’s Lost Control”, l’histoire d’une sexologue qui apprend aux mecs comment faire avec les filles… Un long-métrage financé via la plateforme Kickstarter et qui sera présenté lors du festival américain SXSW en mars prochain. Cette berceuse chantée comme un fantôme par Casablancas, qui aime décidément jouer avec son organe, ne risque pas, hélas, de déclencher des orgasmes inoubliables. Vivement le successeur de son premier album, “Phrazes for the Young” (2009), dont on n’a pas oublié “Out of the Blue”.
Deuxième album solo attendu en avril

Philip Seymour Hoffman, 1967-2014

Hommage. On n’a pas trouvé plus juste que la chanson composée par Henri Mancini pour la bande originale du film “Diamants sur canapé” (“Breakfast At Tiffany’s”, 1961) pour saluer la mémoire du très grand Philip Seymour Hoffman. Son talent discret mais génial se révéla au monde entier quand il incarna l’écrivain Truman Capote dans le film éponyme de Bennett Miller (2005). Il fut sans forcer à la hauteur de la légende des lettres américaines, auteur de la nouvelle “Breakfast At Tiffany’s” (1958)…

Portrait extrait de la série de Victoria Will réalisée lors du festival Sundance 2014

Le shoot techno de Jimmy Edgar… from Detroit

Un jour / Un son : “Ultraviolet”. Un shoot de techno à l’ancienne par Jimmy Edgar, producteur de Detroit et de 30 ans, qui commença au piano dans les églises black de son quartier avant de prendre les platines devenu ado, au milieu de ses héros d’enfance (Motor City est le berceau de la techno do you remember ?!).

En concert le 10 mai au Social Club, Paris 2 et le 31 mai vs Bambounou au festival Nuits sonores à Lyon (69)

Bonus visitez le site d’Ultramajic son « labo de création musicale, design et graphique”

Nouveau single de Damon Albarn avec Brian Eno

Everyday Damon. Après le neurasthénique (et décevant) “Everyday Robots”, voici un duo avec Brian Eno, lui aussi extrait du premier album solo du démiurge de Blur et Gorillaz. Hélas pour l’instant vérolé par une watermark, mais ce titre est beaucoup plus prometteur.

Premier album solo “Everyday Robots” le 28 avril

De ceux qui aiment le nouveau Fauve

En rond dans sa cage. Avant que Fauve se fasse limer les crocs par quelques bashers (adeptes du bashing, le hating à petit prix, ndlr), écoutez donc leur nouveau truc avec de “l’épiphanie” dedans (ils aiment bien ce mot chez Fauve), des “baltringues”, des “éclopés”, des “requins tigres en bout de course” et la voix et la poésie lancinante de Quentin Postel… Du Fauve tout craché. Oui on sait, Fauve commence un peu trop à se ressembler, mais au moins ça ressemble à quelque chose. Suite au prochain épisode…

Premier album “Vieux frères – Partie 1” le 3 février

Bye Bye Phil Everly…

Pour saluer la mémoire et le talent précoce de Phil Everly, moitié à la voix haut perché du duo qu’il formait avec son frère Don, les Everly Brothers, nous avons retenu leur premier succès, “Bye Bye Love” (1957). Phil a alors 18 ans, son frangin tout juste 20, et ils s’apprêtent à triompher durant cinq ans (“Wake Up Little Susie”, “All I Have To Do Is Dream”, “Take A Message To Mary” ou encore “Made To Love” devenu “Belles ! Belles ! Belles !” par Claude François), avec leurs chansons mêlant rock’n roll (ils étaient à l’époque des rivaux convaincants d’Elvis Presley dans les charts), folk et bluegrass. Et des harmonies vocales qui inspireront les Beach Boys, Simon & Garfunkel… et sans doute aussi les Beatles, qui publient leur premier single, “Love Me Do”, à l’automne 1962, alors que le succès des frères Everly commencent à faner. Phil (à g. sur la photo) est mort hier à 74 ans, dans un hôpital de Burbank, en Californie, laissant seul son frère aîné Don, 76 ans.

Remix du jour : “Step” de Vampire Weekend feat. Danny Brown, Despot et Heems

Un sacré pas de côté. Les intellos de NYC ont laissé trois rappeurs encanailler leur gentil “Step” : résultat, le clavecin et les chœurs célestes fondent sous les flows très complémentaires de Danny Brown, Despot et Heems, échappé de Das Racist.

Le remix se télécharge ici

“MTV Unplugged in New York” de Nirvana, déjà 20 ans !

Inoubliable. Il y a tout juste vingt ans – le 14 décembre 1993 précisément – le concert “unplugged” enregistré par Nirvana le 18 novembre dans les studios de Sony à New York était diffusé pour la première fois sur MTV. Un classique instantané sans égal à la télé, à part peut-être le show du King en 1968, “NBC-TV Special”. L’album “MTV Unplugged in New York” sortira le 1er novembre 1994, sept mois après le suicide de Kurt Cobain.

Ecoutez l’intégralité du concert ci-dessous, avec dans l’ordre les titres “About A Girl”, “Come As You Are”, “Jesus Doesn’t Want Me For A Sunbeam” (reprise des Vaselines que Cobain adore), “The Man Who Sold The World” (la déchirante reprise de Bowie), “Pennyroyal Tea”, “Dumb”, “Polly”, “On A Plain”, “Something in the Way”, “Plateau”, “Oh Me”, “Lake of Fire” (trois reprise des Meat Puppets, les frères Kirkwood rejoignent d’ailleurs le groupe pour les interpréter), “All Apologies”, “Where Did You Sleep Last Night” (folk traditionnel arrangé et popularisé par le grand chanteur et guitariste Leadbelly).

Bonus : Malgré la promesse acoustique de cette fameuse série de concerts de la chaîne MTV lancée avec Bon Jovi en 1989, Kurt Cobain a tenu à garder son ampli et ses pédales d’effet branchés à sa guitare (et camouflés dans une boîte fabriquée spécialement pour l’enregistrement).

Playlist ezik#66 : Au revoir Madiba

Comme un hommage à Nelson Mandela, décédé cette nuit, qui libéra son peuple et son pays de l’apartheid, les scènes électro, hip-hop et pop sud-africaines, libres et inclassables, sont en mouvement perpétuel, oscillant entre héritage et avant-garde turbulente. Petit tour subjectif en 14 titres certifiés sans Simple Minds mais avec du Paul Simon de “Graceland” (“You Can Call Me Al”), pour saluer celui qui n’avait “pas peur de changer le monde”.

Playlist ezik#64 : Vive les Trans Musicales 2013

Tous au Trans ! Rennes c’est pas que le traîneau ou Daho, c’est aussi, et surtout les Trans Musicales, festival le plus pointu et audacieux de France depuis trente cinq ans tout de même. L’édition 2013 des Trans invite les groupes rock, électro et world que vous aimerez demain. A vérifier sur place ou grâce à la Playlist ezik#64 qui réunit des Frenchies goûtus (Moodoïd, Superets, Blind Digital Citizen, Acid Arab, Fakear), des British/Yankees rock (Bosco Delrey, Kid Karate, Jacuzzi Boys), des voix célestes (London Grammar, La Yegros, Benjamin Clementine) et même des Suisses (Velvet Two Stripes).

Trans Musicales de Rennes, du 4 au 8 décembre, lestrans.com