Et le Grammy est attribué à… Qui ça ?
fév 11 2013 · 0 comments · DiversLe palmarès de l’équipe B. Un tapis rouge au bord de l’autoroute où fesses et poitrines étaient “couvertes de façon appropriée” selon les vœux de la chaîne CBS (si l’on excepte le décolleté vert-tiginieux de Katy Perry), le rappeur LL Cool J en maître de cérémonie sous Prozac devant un Staples Center à moitié vide, un groupe d’ambiance digne d’une foire au T-Bone : hier soir, les 55ème Grammys avait un arrière goût de Victoires de la Musique. Heureusement, le palmarès et ses 81 récompenses avait une autre allure avec notamment les triomphes des Black Keys (3 récompenses), de Gotye (3), Jay-Z et Kanye West (2) ou Fun. (3). Sans oublier le look absolutely perfect de Janelle Monae.
Mais ce qui vaut le coup dans les Grammys, c’est la multitude de “winners” presque inconnus chez nous mais qui cartonnent en Amérique. Attention, auberge espagnole !
Mumford & Sons (“Babel”, album de l’année), les princes du banjo pop. “I Will Wait” sera bientôt la chanson la plus reprise du Texas aux Appalaches. Et en Ardèche aussi, puisque leur tube a traversé l’Atlantique.
Chris Botti (“Impressions”, meilleur album pop instrumental), un trompettiste de jazz d’ascenseur, cousin de Kenny G. Ça vous suffit ?
Halestorm (“Love bites (So Do I)”, meilleur album hard rock), un groupe d’énervés avec chanteuse, pour gentils freaks pubères.
Miguel Pimentel (“Adorn”, meilleure chanson R&B), un lover qui se compare à Frank Ocean… Est-ce bien raisonnable Michel ?
Carrie Underwood (“Blown Away, meilleure chanson country) : l’accorte gagnante de la quatrième saison d’American Idol en 2005 noie sa country dans la variét’. Faut bien vivre.
Mary Mary (“Go Get It”, meilleur chanson gospel). Avis aux crédules : ceci n’est pas du gospel, mais du R&B frelaté et gueulard par les sœurs Erica et Tina Atkins.
TobyMac (“Eye On It”, meilleur album de rock chrétien), Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.
Bonnie Raitt (“Slipstream”, meilleur album americana, photo ci-dessus), j’ai 63 ans, je joue (bien) du blues, je suis rousse… Et alors ?