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for avril, 2013
La petite merveille électro de Jabberwocky
avr 14 2013Un jour / Un son : “Photomaton”. Cette ballade électro addictive dès les premières notes de piano et les caresses de la voix de Wildstars vous fera votre dimanche sous le soleil, et les jours d’après. Les Jabberwocky, à ne pas confondre avec la chanteuse montpelliéraine qui porte le même nom de scène, sont trois et débarquent de Poitiers. Ils viennent de signer il y a quelques jours un remix pour le groupe Colours In The Streets. A suivre de près.
Bonus : le Jabberwocky est d’abord un poème de Lewis Carroll, dans lequel l’auteur invente une langue.
On a entendu le nouveau Daft Punk, c’est trop Chic…
avr 13 2013Disco Punk. Quand on vous dit que Coachella est le festival de la hype… Il y a quelques heures, les Daft Punk ont choisi le raout californien pour diffuser sur grand écran un extrait de la vidéo du titre “Get Lucky” montrant le duo, un casqué à la batterie, un casqué à la basse, accompagné par Nile “Chic” Rodgers à la guitare et Pharrell “la caution classe américaine” Williams à la voix (de tête). Du Chic 2.0. L’album “Random Access Memories” est attendu pour le 20 mai.
Bonus 1 : selon le magazine américain Rolling Stone, Thomas et Guy-Homem étaient dans le carré VIP du site lorsque la vidéo a été diffusée à Coachella…
Bonus 2 : Heidi Slimane a dessiné les nouveaux costumes de scène de Daft Punk chez Saint Laurent Paris.
Suite au prochain épisode de la campagne de com’…
Life, c’est mortel
avr 13 2013Un jour / Un son : “See The Light”. On parierait bien quelques pounds sur Mike Sharp, Londonien de 20 ans, à la grande loterie de la future pop star. Pas parce qu’il en a les clichés, mais parce qu’il en a le talent, qui chez lui mêle romantisme (la voix et le piano), lyrisme (les cascades rythmiques) et mélodisme. “See The Light”, son tout premier single, porte bien son nom. Light comme lumière noire.
The George Kaplan Conspiracy, nouvelle vague de Dijon
avr 12 2013Un jour / Un son : “Phoenix & Rapsodie”. La new wave se porte bien à Dijon grâce à trois gars Gabriel, Valérian et Bastien, qui devaient écouter en boucle New Order pendant leurs colos. Tout est too much dans “Phoenix & Rapsodie”, l’intro avec ouhouh datés, les claviers qui fricotent avec le pire de Duran Duran, l’accent français façon Little Rabbits, la basse ronflante, la durée (4’55!), mais on aime quand même. Si vous aussi, écoutez un autre titre de The George Kaplan Conspiracy, “Paul’s Jam”. Au fait qui est George Kaplan ? Le personnage fictif avec lequel est confondu le héros de “La Mort aux trousses”, de Hitch.
En concert le 13 avril au festival Kill Your Pop, à Dijon, le 21 mai à Cenon (33), le 22 mai à Arles (13), le 23 mai à Castres (81), le 12 juin à Dijon (21), le 13 à Lyon (69), le 14 à Nancy (54), le 15 à laFlèche d’Or, Paris 20.
PSY revient en “Gentleman” : le single (et la vidéo) de la maturité ?
avr 12 2013L’homme qui ne vaut plus un milliard (de vues). C’est l’heure fatidique de l’après-Gangnam Style… Et ça ressemble à quoi ? A une attaque en règle à coup de sirènes et de boîtes à rythmes de plomb, aux ordres du général PSY qui hurle en gros Matofato Gentleman, Amo, Amo… C’est Kim Jong-un qui va être jaloux.
Bonus : la vidéo de “Gentleman”, où ‘on découvre que PSY agite désormais son PelvYS moulé dans un smoking-sarouel.
Playlist ezik #19 : Coachella, le festival de la hype
avr 11 2013Keuoi, tu connais pas ce groupe ?! A Indio, sous le vaillant soleil californien (les gambettes sont de sortie), se tient tous les mois d’avril, depuis 1999 (12 au 14 et 19 au 21 avril cette année) le Coachella Valley Music and Arts Festival, le festival qui fait frétiller les hipsters, les rockers, les rappeurs, les remixeurs et les danseurs (ci-dessus en 2012). Un événement qui marie musiques et installations artistiques en tout genre, dans une ambiance de parc d’attractions pour grands enfants überlookés. Et très souples des oreilles pour se délecter de grands écarts. A partir de demain donc, ils passeront du tatapoum des Bingo Players à la pop lyrique de Modest Mouse, du pape de l’électro allemande Paul Kalkbrenner au duo de hurleuses Deep Vally, de la voix sexy de Karen O. (Yeah Yeah Yeahs) à la voix sexy de Earl Sweatshirt, des increvables Stones Roses aux éternels Social Distortion. Foals, Blur, Tame Impala ou Alt-J, seront aussi de la partie ! And so on… En voici pour vous une sélection “trop-j’ai-envie-d’y-aller-mais-je-suis-bloqué-à-Paris (ou Limoges)”.
Les Allah-Las surfent sur la pop sixties
avr 11 2013Un jour / Un son : “Don’t You Forget It”. Pas de doute, la garage-pop et le surf rock sixties sont à la mode chez les jeunes groupes américains (mais pas que…), qui cherchent peut-être un peu de l’insouciance perdue depuis. Parmi eux, les Allah-Las de Los Angeles se distinguent par leur classe, leur guitare vintage et cette voix “lazy”. A vérifier sur “Don’t You Forget It” extrait gorgé de soleil de leur premier album sorti fin 2012 (“Tell me (What’s On Your Mind)” et “Sandy” sont également recommandés).
Primal Scream encore bien Stones
avr 09 2013Un jour / Un son : “It’s Alright, It’s OK”. La bande à Gillespie (Bobby pas Dizzy, hein…) nous avait ennuyé avec “2013”, premier extrait de son nouvel album “More Light” (sortie le 13 mai). Mais elle nous emballe avec son “It’s Alright, It’s OK”, très guitare-tambourin-Jagger qui nous rappelle un amour de jeunesse, la “Country Girl”, des mêmes Primal Scream, qui se rêvent souvent en néo-Stones entre deux volutes psychédéliques.
Playlist ezik #18 : Ça compte en Suisse
avr 09 2013S like Switzerland. Oui, on sait, les banques, le secret, les riches, le gruyère, les coucous, le yodel des montagnes (découvrez le duo Stimmhorn !), “Smoke On The Water”, Juvet, Federer et Cahuzac : pour vous, la Suisse, c’est réglé comme du papier à musique. Oui, on sait, mais, en Suisse, il y a aussi une scène rock et électro qui mérite l’attention. On va pas se mentir (hein JC ?), Lausanne c’est pas Brooklyn, mais du duo précurseur Yello à la craquante Sophie Hunger (prenez le temps d’écouter sa reprise de “Le Vent nous portera”), des électro-indus Young Gods à l’impérial et débauché Bonaparte (just “Beat It” !), des rappeurs Rootwords ou La Gale aux Animen, les Libertines de Genève, on s’ennuie pas forcément en Suisse.
Bonus vidéo : Stephan Eicher en “Miniminiminijupe” punk (extrait de son premier album, “Spielt Noise Boys”, 1980).
Illustration : Mr Whaite, mrwhaite.com
Et pendant ce temps-là en Amérique…
avr 08 2013Tops Billboards. De l’autre côté de l’Atlantique, le top 50 s’appelle le Hot 100. Et c’est pas joli joli.
La première place est squattée pour la sixième fois par l’autre rappeur roux (avec Action Bronson), MACKLEMORE et son pote Ryan Lewis (“Thrift Shop”).
Il est talonné par BRUNO MARS qui imite Lenny Kravitz qui imite Elton John sur “When I Was Your Man”. On le préférait dans “Locked Out Of Heaven” (live à Paris ici).
JUSTIN TIMBERLAKE clot le trio de tête avec son “Suit & Tie” pourtant importable.
Suivent Baauer (“Harlem Shake”), P!nk, la routière oxygénée (“Just Give Me A Reason”) et Rihanna hurlant “Stay”.
Après le carton des gentils Lumineers, l’Oncle sam a vu débarquer des gars de l’Utah qui se font appeler Imagine Dragons, un mystérieux anagramme (sic). Leur “Radioactive” est en train de contaminer l’Amérique avec les mêmes recettes pompières que Coldplay.
Drake s’intercale à la 8e place avec son addictif “Starting From The Bottom”.
Enfin, Pitbull aboie (“Feel This Moment”) et Ariana Grande passe (“The Way”).
Vivement la semaine prochaine…
Illustration : gifsongifs4life
Woolfy dégoupille la bombe disco du printemps
avr 08 2013Un jour / Un son : “Junior’s Throwing Craze”. Comme la “Church Song” du Miracles Club, le discoïde “Junior’s Throwing Craze” de Simon “Woolfy” James diffuse un groove immédiatement et irrésistiblement contagieux. Simon, Anglais installé à L.A., qui s’est surnommé Woolfy à cause de ses jambes exagérément velues, opère dans la house depuis une vingtaine d’années. Il tient peut-être son premier tube. De quoi emballer Karen O. la chanteuse des Yeah Yeah Yeahs (leur nouvel album “Mosquito” sort le 16 avril, premier extrait “Sacrilege” à écouter et voir ici et dans la ezik.TV), dont il se dit raide dingue. Comme nous de sa Peel, la plus petite voiture du monde depuis cinquante ans.
Le clip aussi est très réussi (voir ci-dessus).
DJ Koze, house dans les nuages
avr 07 2013Un jour / Un son : “Track ID Anyone ?”. Ça commence dans les alpages – les cloches de l’intro – pour finir dans les nuages – la voix planante du Canadien Caribou invitée sur les nappes cotonneuses de Koze. L’Hambourgeois Stefan Kozalla, producteur expérimenté, réinvente la musique pour danser au ralenti.
Note de l’auteur : La pochette d’“Amygdala”, son nouvel album, sera sur le podium des plus vilaines de l’année.
Playlist ezik #17 : Fingerprints, the world’s coolest record shop
avr 03 2013California Dream. Notre invité du jour se fait appeler El Chileno. Et ce Chilien-là a eu la plus cool des idées de blogs. Ça s’appelle Coolest Records Shops In The Galaxy et vous le trouverez sur coolestrecordsshops.com. Inutile de vous traduire. Son coup de cœur s’appelle Fingerprints, un temple sis à Long Beach, à trente minutes de Venice en Dodge Challenger. Et en plus, El Chileno a pensé à la playlist. It’s up to you…
“Et toi, tu prendrais quel disque sur une île déserte ?”. Ici, j’ai enfin trouvé la réponse. « Moi, je prendrais Fingerprints. » What Else ? Au 420 E. Street à Long Beach, Californie, on joue clairement pour le titre du « Coolest Record Shop In The Galaxy ». Ambiance indé à l’américaine – les poulets au comptoir, élevés en plein air, ont été nourris à l’Husker Dü – dans un local à la fois immense, chaleureux et franchement rock’n’roll. Des milliers de LP d’un côté, un coin librairie-café de l’autre, des affiches sublimes aux murs et des gadgets aussi inutiles qu’indispensables à la caisse. Puisque vous cherchez de la musique, pas la peine de couper les cheveux en quatre, ici, y’a tout : nouveautés et grands classiques, indie, soul, reggae, garage, jazz… Dans ce concerto de louanges, j’allais oublier de mentionner que Fingerprints organise régulièrement des concerts dans la boutique. Le Valhalla avait donc une adresse.
El Chileno
Robin Thicke, un clip censuré, un (bon) tube, la gloire
avr 02 2013Un jour / Un son : “Blurred Lines”. En général, boobs et booties en stabulation libre dans un clip servent à masquer la vacuité d’un titre de rap qui tâche (les doigts). “Blurred Lines” est donc une bonne surprise. Ce ptit funk qui s’la joue a même quatre atouts dans sa pogne : une basse élastique (merci à Marvin Gaye et son “Got To Gve It Up”), les cris de Bambi poussés par un Pharrell nickel, le rap classieux de T.I. et quand même la voix de Robin Thicke, qui donne le change black pour un blanc bec de L.A.. Ah, on allait oublier le clip, ou plutôt les clips réalisés par Diane Martel : la version censurée donc ultravirale et la version clean pour rester visible sur YouTube le pudipond. Vous voulez savoir comment s’appelle la brune qui miaule ? Emily Ratajkowski. Autre chose ? Qui est Robin Thicke ? Le fils d’Alan Thicke, le Jason de la série “Quoi de neuf, docteur ?”, ex-tâcheron du R&B américain, au service des 3T, de Brandy ou Mariah Carey devenu auteur-compositeur et interprète solo signé sur le label de Pharrell Williams, une sorte d’aboutissement cool. “Blurred Lines” est bien parti pour être son premier tube en France, où “Wanna Love U Girl” et “Magic” étaient passés inaperçus.
Damien Saez, noirs désirs à Miami
avr 01 2013Un jour / Un son : “Miami”. Le “Jeune et con” Saez n’a pas perdu sa rage en grandissant. Mais il est devenu boulimique : en novembre dernier, il sortait le triple album “Messina”, le voici déjà de retour avec “Miami”, disque rock comme on n’en entend plus à la radio depuis que Noir Désir a rendu l’âme. Raison suffisante pour l’écouter et se laisser violenter par ses mots et ses riffs qui crient la nostalgie, la nuit, le sexe, la dope, comme sur “Miami”, la chanson-titre ou « Pour y voir”. Et la pochette, mamma mia, restera dans les annales.
Playlist ezik #16 : “Bring the Noise”
avr 01 2013Simon le bon. Entre Iacub et Coben, lisez donc ce Reynolds. Simon Reynolds, journaliste rock anglais né en pleine Beatlemania, a réuni ses articles les plus marquants pour le Melody Maker, Village Voice, Mojo ou encore le Guardian dans “Bring The Noise” (éd. Au Diable Vauvert, 25 E), peut-être bien la meilleure encyclopédie du rock qu’on ait lue. Erudite et drôle, analytique et anecdotique, underground et mainstream, et d’une mauvaise foi irrésistible. Vous saurez pourquoi les Vampire Weekend mérite le respect, comme on peut passer des Arctic Monkeys au dubstep, la question du pompage avec un spécialiste, Kanye West (voir aussi son essai “Rétromania”, éd. Le Mot et le reste), pourquoi Dizzee Rascal est « le meilleur MC que la Grande-Bretagne ait jamais produit ». Ou encore l’éloge de Mike Skinner (The Streets). Mais aussi une passionnante “Historia Electronica”… A la fin de son ouvrage, Simon propose “une playlist”, trip passionnant dans vingt-cinq ans de rock, de hip-hop et d’électro. En voici quelques perles justement célèbres ou injustement méconnues.
Illustration : patakk.tumblr.com