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for février, 2013
Atoms For Peace, rencontre du troisième type
fév 27 2013Un jour / Un son : “Ingenue”. Le troisième type c’est Thom Yorke, l’alien à tête de génie (et vice versa) de Radiohead, qui débarque à bord du vaisseau Atoms For Peace. Kezako ? Son supergroupe qui réunit notamment Flea (le bassiste des Red Hot Chili Peppers) et Nigel Goodrich (claviers)… le producteur de Radiohead… Vous suivez toujours ? Alors accrochez-vous, parce que Major Thome a décidé de vous faire quitter la Terre – ce machin où triomphe Pitbull et Flo Rida- pour des contrées extra où les mélodies ne vous collent pas aux semelles mais vous restent dans la tête comme un bon souvenir. Pour inaugurer votre trip, écoutez “Ingenue” et son groove cotonneux. Attention, vous n’en reviendrez pas.
Album disponible : “Amok” (XL Recordings).
En concert le 6 juillet au Zénith de Paris (19e).
Ça tease chez les Daft Punk
fév 27 2013Casques en fusion. Le duo parigo-électro a affiché hier cette photo sur sa page Facebook. On pouvait y lire en bas à droite le logo du label Columbia (Sony). Cette officialisation de leur transfert (Guy-Emmanuel et Thomas quittent Virgin/EMI) a évidemment déchaîné les like et les commentaires et semble confirmer qu’un nouvel album studio de Daft Punk pourrait débarquer dans les prochaines semaines (le dernier, “Human After All” a tout juste huit ans). On prend les paris sur la prochaine com’ : une petite annonce dans le Chasseur français, une interview casquée dans le Vinvinteur, une banderole tractée par Ariane 5… ? En attendant, écoutez donc ce bootleg qui rend hommage à un de leurs maîtres à danser : Giorgio Moroder.
YesKing, ça fait trop dub bien
fév 27 2013Un jour / Un son : “Overproof”. Pour votre pain quotidien, on avait acheté “Before Your Very Eyes” d’Atoms For Peace. Mais aux expérimentations extraterrestres du major Thom (Yorke) , on a préféré, à la dernière seconde, le dub heu-reux de Rhys Adams, alias YesKing, producteur anglais qui s’apprête à sortir un second album, “Re-Record Not Fade Away”. Le premier extrait, “Overproof” fait over du bien partout grâce à la voix de crooner rasta du nouveau venu Mel Uye-Parker, aux chœurs “lalalala”, et à un orgue qui se pose là, en douceur.
Conseil d’ami : ne ratez pas les quelques notes qui concluent ce tube de l’été en hiver.
On a vu Bowie faire ses courses à l’épicerie
fév 26 2013La star est à nouveau de sortie. Le deuxième extrait de son album “The Next Day” (attendu le 12 mars) s’intitule “The Stars (Are Out Tonight)”. Dans le film qui l’accompagne, réalisé par l’Italienne Floria Sigismondi, le Duke voit sa vie bien rangée voler en éclats hystériques et érotiques quand son épouse abandonne la robe de chambre pour la guêpière puis le smoking. Et voilà Bowie – toujours aussi beau non ? – aux prises avec ce double, incarnée comme une évidence par la comédienne anglaise Tilda Swinton. Et la chanson alors ? Du Bowie en pilotage automatique qui chante bien sur une mélodie qu’on a déjà oubliée.
Sallie Ford vous souhaite de Happy Days
fév 25 2013Un jour / Un son : “They Told Me”. Sur son nouvel album, “Untamed Beast” (toujours chez Fargo Records, le label aux trésors du Français Michel Pampelune), Sallie Ford pétarade moins que sur le premier, “Dirty Radio”, une des révélations rock vintage de 2012. La voix de la chanteuse de Portland, capable de toutes les acrobaties -râles, caresses, saut dans le vide, cri déchirant…- laisse plus de place à la guitare de Jeffrey Munger (de son backing band The Sound Outside). Comme le prouve ce “They Told Me” qui pourrait bien être le tube “fifties” du prochain film de Tarantino.
En concert le 19 mai au festival Art Rock de Saint-Brieuc (22), le 25 à Concarneau (29) et le 6 juin à Angers (49).
Sound City, ici fut gravée l’histoire du rock
fév 25 2013L’antre de “Nevermind”. L’histoire du rock ne s’est pas écrite qu’on fond de vans empestant le Jack. Elle s’est aussi écrite au fond d’un entrepôt de la San Fernando Valley… empestant le Jack. Un bâtiment sans âme, qu’une enseigne discrète peinait à distinguer des autres hangars du coin. Sound City pouvait-on lire au-dessus de la porte d’entrée et sur le paillasson. Bienvenue dans les studios où furent enregistrés le “Nevermind” de Nirvana (en seize jours, photo), le premier album de Rage Against The Machine, le “One Hot Minute” des Red Hot Chili Peppers, le dernier album en date des Arctic Monkeys mais aussi le “Jessie’s Girl” de Rick Springfield ou… le “Sweet Surprise” de Telly “Kojak” Savalas. Dave Grohl, ex-batteur de Nirvana, consacre un documentaire passionnant (présenté lors du dernier festival de Sundance) à cette “église”, fondée par Tom Skeeter et Joe Gottfried à la fin des années 1960. Dans ce drôle d’endroit au décor fatigué, tout deux installèrent une Neve 8028, modèle rarissime de console de mixage analogique, inventé par l’ingénieur anglais Rupert Neve (Grohl a depuis acheté l’exemplaire de Sound City, qu’il a installé dans son Studio 606). Un “morceau de l’histoire du rock” qui enregistra quarante ans durant et imperfections comprises la Sainte-Trinité guitare-basse-batterie. L’histoire des lieux est passionnante. Dave Grohl nous la raconte avec dévotion et humour accompagné par les plus célèbres fantômes de Sound City : Tom Skeeter, le fondateur devenu un aimable grand-père, les producteurs Rick Rubin et Butch Vig, Neil Young (en bermuda…), Tom Petty ou Krist Novoselic, ex-bassiste de Nirvana. Ne manque que Gottfried décédé en 1992, un an après la sortie de “Nevermind”… et Kurt Cobain qu’on aurait aimé écouter nous raconter ses souvenirs entre ces murs.
L’instant magique : Dave Grohl rejouant la partie de batterie de “Smells Like Teen Spirit”
Le film : 10 euros en HD ici
Let the Sunshine
fév 25 2013Un jour / Un son : “Showering With Wine”. Trois bonnes raisons d’écouter Sunshine ce matin (et cet après-midi aussi…) : 1- Le nom de ce groupe de Vancouver ; 2- La voix caressante surfant sur des vagues de guitares aux effets spéciaux ; 3- Le souvenir irrésistible de Ride, groupe anglais de shoegazers, ces rockers aux yeux rivés sur leurs pieds et leurs pédales d’effet dont ils abusaient il y a… vingt ans.
L’album éponyme de Sunshine sort demain.
https://www.facebook.com/sunshinerated
Playlist ezik #8 : Super Mario Style
fév 21 20138-bit music. Ouais gros, si toi aussi t’as joué à Super Mario Land avec ta Gameboy, ton t-shirt Smiley et “Acid Tracks” à fond dans ton casque Aiwa, tu vas aimer cette playlist de musique dite 8-bit. Une référence aux sons émis par les toutes premières consoles de jeu. Un trip de gentils punks à crête pixellisée. Coup de cœur pour Pierre “Sidabitball” Boquet, et sa reprise concise de “La Mauvaise Réputation” de Brassens.
Illustration : Stillyourzelda
Indochine, un album, trois possibilités
fév 21 2013
Nicola et Ritournelles. Indochiiiiine vient de sortiiiir un nouveau diiiiisque avec des ribambeles de lalalalalala, des iciiiiii avec toi wouawouawoua… Mais ça vous le savez déjàaaaa.
La vraie question : qui peut s’envoyer les dix-sept titres de “Black City Parade” dans son édition limitée ?
La réponse tentante : J’ai demandé à la Lune… et la Lune s’est moquée de moi.
La réponse utile : ezik, qui après écoute religieuse, vous propose son podium. Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.
1- “Wuppertal”, LA ballade de stade (de France)
2- “Nous Demain”, pour les fans des Killers
3- “Kill Nico” parce que “comme un garçon sur un cheval, je reste seul à l’horizon” (© Nicola Sirkis)
Vous dansez mademoiselle ?
fév 21 2013Un jour / Un son : “Skyscraper”. Amelia Rivas et Christian Pinchbeck alias Elephant ont composé les plans du plus beau slow entendu depuis longtemps. On le danserait bien avec Amelia, dont la voix céleste nous chanterait l’amour dans un bar de Mulholland Drive.
Au secours, Phoenix renaît !
fév 19 2013Dupont Dupont. Hier soir, alors qu’on lui demandait rien, le groupe du gendre de Francis Ford Coppola a gratifié la planète d’un nouveau tube des années 1980, qu’il a intitulé “Entertainment”. En toute simplicité. Il paraît qu’il était très attendu. Sans doute par tous les fans de Duran Duran et des claviers joués à deux doigts. Sauf que Sofia Coppola n’est pas Yasmine Le Bon et que Phoenix ne composera jamais “The Chauffeur”.
Quelques Gramme de house, dans une dance de brutes
fév 18 2013Un jour / Un son : “Too High”. Petit conseil pour votre dîner en ville ce soir : après les lasagnes, le pape et les pères divorcés, posez la question qui tue = vous connaissez Gramme ? Bien sûr que non ils ne connaissent pas, puisque Gramme est un groupe anglais certifié 100% culte (seulement 461 followers sur Twitter ce matin !) : quelques titres sortis il y a dix ans et puis plus rien, avant un premier album, “Fascination”, qui sort aujourd’hui lundi. Dans ce disque inattendu, “Too High”, bombinette house entêtante aux claviers métronomiques. Et la voix de Sam Lynham qui mettrait en transe n’importe quelle paire de guiboles. Ça va vous changer de la Swedish House Mafia. https://twitter.com/wearegramme
Le Cave vous salue bien
fév 17 2013
Un jour / Un son : “Jubilee Street”. Le Cave croone. Et il tombe des cordes romantiques sur “Jubilee Street”, où semble rôder le fantôme de Johnny Cash. Nick Cave, 55 ans, en impose sans forcer sa classe, sur le deuxième extrait de son 15e album, “Push the sky away”, qui sort aujourd’hui. Le clip de ce nouveau titre est réalisé par l’Australien John Hillcoat, un pote de Nick, à qui l’on doit notamment “Des Hommes sans loi”, un des films les plus marquants de 2012.
Que fais-tu là Petula ?
fév 17 2013Sur la voix de l’éternité. On connaissait le botox pour le visage et Photoshop pour tout le reste. Mais qu’est-ce qui peut bien offrir la jeunesse éternelle à une voix ? C’est le secret de Petula Clark, la gentlewoman d’Epsom, 80 ans au compteur. Sinon comment expliquer que cette dame excentrique à qui l’on doit les paroles et l’interprétation de l’increvable “Downtown” (1964) chante toujours aussi bien en 2013. Faites le test chez vous en écoutant “Cut Copy Me”, une des bonnes surprises de son tout récent album “Lost In You”. Sur ce disque, on vous recommande aussi sa reprise du “Crazy” de Gnarls Barkley.
Sur les épaules d’Albin de la Simone
fév 16 2013Un jour / Un son : “Mes épaules”. Compositeur et arrangeur doué pour Paradis, Souchon, Aubert ou encore Boogaerts, Albin de la Simone a déjà sorti trois albums solos, et écrit quelques lignes qui font de l’ombre à tous les besogneux franchouilles de la mélodie et des mots. Il reste pourtant un des secrets les mieux gardés de la chanson française. Sa nouvelle miniature s’intitule “Mes épaules”. Une chanson “pas baraquée” mais sacrément bien gaulée. C’est le premier extrait de “Un homme”, son quatrième album qui sort ce lundi.
Playlist ezik #7 : My Name Is Français
fév 15 2013Carte d’identity. De Saint Etienne à Metz, la géographie des noms de groupes anglo-saxons a souvent louché du côté de la France. C’est chic et puis ça distingue ces érudits des rednecks qui ne savent même pas situer le pays des droits de l’homme sur une mapemonde. Notre Playlist #7 réunit donc dix groupes fluent in french. Les Londoniens de Saint Etienne (“Only Love Can Break Your Heart”, reprise de Neil Young, 1990) + Metz, le trio rageur basé à Portland + Breton, groupe de rock électro et arty qui emprunte son patronyme à un certain André, écrivain + Bastille, dont la tête pensante et chantante est née un 14 juillet + Casimir, des gars de Bristol qui préfèrent la new wave au gloubiboulga + Tristesse contemporaine, des immigrés (une Japonaise, un Suédois et un Anglais, photo) installés à Paris pour cloner Joy Division et Kraftwerk + Autre Ne Veut soit Arthur Ashin, qui invente un R&B que Rihanna ne peut pas comprendre (nouvel album “Anxiety”) + Nous Non Plus, duo de (lolly)pop new-yorkais qui chante en français (remember Les Calamités ?!) + Au revoir Simone, trio de belles plantes new-yorkaises à l’électro-pop charmante (quelqu’un a des nouvelles d’elles ?) + Où Est Le Swiming Pool, band de London au nom franglais, qui cessa ses activités électroniques et pop après le suicide de son chanteur en août 2010.
Ceci n’est pas un billet de 100 euros…
fév 14 2013… c’est le prix d’une place (debout dans la fosse) au concert de Kanye West (sans la bière ni les frites). Alors sois malin, dis-leur merdre aux dealers de live trop chers. A la place, et pour le même billet (s’il t’en reste un), va voir :
Nina Kraviz à Montpellier, le 28 février (12 E)
+ James Blake au Social Club, Paris 2e, le 30 mars ( 16,60 E)
+ les Palma Violets à la Flèche d’or, Paris 20e, le 5 avril (17 E)
+ Asaf Avidan, à l’Olympia à Paris, le 9 avril (35 E),
+ Mélissa Laveaux, à Feyzin (69), le 19 avril (14 E)
= 94, 60 E (il te reste même de quoi t’acheter quatre singles de Kanye West sur iTunes : “Love Lockdown”, “Amazing”, “Ni**as in Paris” et “Mercy.1”)
Playlist ezik #6 : Funky Nite :-)
fév 14 2013“Qui chante pendant l’été, danse pendant l’hiver” (Esope). Les râles et la guitare élastique du posse de Kwanzaa (le “Noël black” lancé un Black Power après les émeutes de Watts à Los Angeles) sur “Wicked Funk” + l’orgue et la batterie irrésistibles de Dave Cortez (“Happy Soul With A Hook”) + l’immense “Night People” d’Allen Toussaint (album “Motion”, 1978) + le funk tribal et blanc du “Genius Of Love” de Tom Tom club (1981) samplé des dizaines de fois par les rappeurs blacks dans les années 1980 + Herbie Hancock déguisé en machine à danser avec son “Hang Up Your Hang Ups” dégainé à l’orgue Fender Rhodes (album “Man-Child”, 1975) + le triste poulet (“The Sad Chicken”, 1967) de Leroy et ses Drivers qui commence comme une marche funèbre et se transforme en deep funk grâce à un sax diabolique.
En bonus, la “Church Song” de The Miracle Club, trio hédoniste de Portland dont la house est follement funky (on vous recommande aussi le clip). I Just Wanna Celebrate Your Love…
Lana trop d’la pub
fév 14 2013Faites l’amour, pas du shopping. Après avoir monnayé son “Blue Velvet” pour H&M, Lana Del Rey s’achète une Jaguar avec “Burning Desire”, par ailleurs parfait pour faire l’amour soupirs et cheveux au vent. Le titre n’est pas inédit, il apparaissait dans la réédition de l’album “Born To Die” , “The Paradise Edition”. La vidéo, resucée de ses précédents clips obsédés par l’imagerie hollywoodienne des fifties, nous montre Lana ondulant au ralenti sur la scène d’un théâtre “lynchien” (avant le film publicitaire produit par Ridley Scott). Attention Lana, à force de nous vendre ton personnage de pin-up peinturlurée, ça commence à couler.
La nouvelle invention de James Blake
fév 14 2013Un jour / Un son : “Retrograde”. Sa voix flotte sur un fil mais ne flanche jamais, ses machines dans les nuages souffle un rythme cotonneux qui vire quelques secondes à l’orage avant de s’éteindre. Etrange et hypnotique. Mais quelle est donc cette musique du futur ? Vous avez deux mois pour y réfléchir, on ramasse les copies le 8 avril, jour de sortie de “Overgrown”, deuxième album du ténébreux Londonien.