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for janvier, 2013
A voir : “Cirrus”, de Bonobo
jan 29 2013Doux dingue. C’est pas à un vieux sage qu’on apprend à faire le voyou. Depuis près de quinze ans, l’Anglais Simon Green, alias Bonobo, tricote des morceaux downtempo. Comprenez confortables en toute saison, chaud l’hiver, frais l’été. De la musique de boutique chic, avec accueil capitonné. Pas un nuage donc dans son tout récent « Cirrus” mais un clip kaléidoscopique qui téléscope les images des glorieuses sixties. Foufou !
En concert : Le 23 mars à Saint-Mathurin-sur-Loire (49); le 5 juin à Mérignac (33)
Leroy Troy, king of banjo
jan 29 2013Clown à cordes. Si vous êtes à jamais traumatisé par le duel flippant dans le Délivrance de John Boorman (“Duelling Banjos”, de Eric Weissberg), découvrez le banjo déconnant de Leroy Troy, dans cet extrait d’un show télé 100% veste à franges et salopette en jean. Non seulement Leroy, 46 ans, from Tennessee, joue bien (avec la technique dite du clawhammer, les cordes sont percutées vers le bas) mais en plus sa dégaine d’ahuri est irrésistible. Il en a fait un style, qui colle parfaitement à ses reprises de vieilles chansons humoristiques.
Playlist ezik #2 : Daft Punk forever
jan 29 2013Sortez casqué. Nouvel album en mai selon la rumeur (le premier depuis “Human After All”, il y a huit ans), nouvelle maison de disques (Columbia US/Sony plutôt que Virgin/EMI), et peut-être même deux casques tout neufs : les Daft Punk vous souhaite une belle année 2013. L’occasion pour eZIK de vous rafraîchir la mémoire en sélectionnant les 5 morceaux incontournables du duo Thomas Bangalter (38 ans)/ Guy-Manuel de Homem-Christo (39 ans), en sachant, comme de bien entendu, que tout est bon dans le Daft Punk. Vous le saviez, n’est-ce pas ?
1- Da Funk (1996)
Un hymne. Sur les dance-floors et presque partout ailleurs (faites le test). Le son d’abord. Cette intro “in da street », rythme en sourdine, puis le beat qui surgit à la 26e seconde, et ne vous lâche plus. Entre rap old school (merci Vaughan Mason & Crew) et house music. L’image ensuite, clip de Spike Jonze, sans queue… mais avec une tête de chien. Celle de Charles, jambe droite dans le plâtre, baladant son ghetto blaster hurlant dans les rues de New York.
2- Burnin’ (original mix, 1996)
Une boucle qui vous crame la tête et un groove de feu. Au secours les pompiers, c’est bon !
3- Rock’n Roll (1996)
En route vers le sommet de l’électro, les synthé toutes sirènes hurlantes remplacent les guitares rock. Un crescendo vertigineux. Electro’n roll !
4- Veridis Quo (2001)
Une messe en orgue mineur. Après les jambes, les Daft visent le cœur.
5- Aerodynamic (2001)
Mike Oldfield (les cloches en intro) + Van Halen (le riff qui rend accro) = un tube (de plus).
Bonus : “The Game Has Changed” (2010)
Le duo casqué en mode symphonique pour la B.O. de “Tron : L’Héritage”. Tambours qui mettent le bronx, cordes qui dévalent et ornementations électroniques. Prends-en de la graine Hans Zimmer.
Et vous, c’est quoi votre top DP ?
C’est qui, qui fait Bercy le 3 juillet ? C’est les Who…
jan 29 2013“Hope I Die Before I Get Old”. Roger Daltrey, chanteur à bouclettes, 69 ans. Pete Townshend, guitariste acouphène, 68 ans. Keith Moon, batteur atomique, mort en 1978. John Entwistle, bassiste à toute vitesse, mort en 2002. C’est dans cet état que se présenteront les Who dans le plus grand gymnase de l’est parisien au début de l’été. Ou comment continuer coûte que coûte à marcher dans le sillage des Rolling Stones. No future ! Réécoutez plutôt “My Generation”, leur tube de 1965.
Economie : de 62 à 139 euros.
The Strokes : de retour, entre A-ha et les Chipmunks
jan 28 2013Voix sans issue ? Ces cinq notes de synthé fluettes répétées ad lib… C’est quand même pas une reprise de “Take On Me” si ? Mais non, c’est “One Way Trigger”, le nouveau single des Strokes, « le-meilleur-groupe-rock-depuis-le-11-septembre-2001”… Et ils ont invité les Chipmunks pour l’intro ? Mais non, c’est la nouvelle voix prise par Julian Casablanca, “le-plus-classe-des-chanteurs-de-rock-depuis-le-11-septembre-2001” ! Fallait oser le falsetto mais quand la guitare d’Albert Hammond se pointe et que Julian roucoule à nouveau comme (seul) il sait le faire, on se dit que les Strokes viennent de composer un nouveau tube. Déconcertant mais bougrement efficace. Un peu comme Rabbi Jacob non ?
“Ultimo Elvis” : la B.O. du meilleur film de janvier
jan 25 2013Le dernier trip du King. “Ultimo Elvis” ou l’histoire émouvante d’un sosie argentin d’Elvis, incarné par le chanteur et architecte argentin John McInerny, tout entier dévoué au Presley des seventies, à qui il emprunte tout : le patronyme, le pelvis rouillé, les cols hauts perchés, la bedaine 70′s, les sandwichs au beurre de cacahuète, le prénom de sa fille, la voiture américaine. Pour la voix, qui fut jusqu’au bout le trésor du King, John nous évite l’imitation puisqu’il est doté d’un organe à vous tournebouler le cœur sans jamais forcer. Vérifiez-vous même avec ses interprétations de “Always On My Mind” et, sommet du film, de “Unchained Melody”.
Bonus : “If I Can Dream” par le King himself.
Lady Gaga chante (en vrai) pour Mister Obama
jan 24 2013Garanti sans play-back. Après que le 44e président des Etats-Unis eut rempilé pour quatre ans, quelques invités triés eurent droit, au cœur de la Maison blanche, à un show immaculé de mademoiselle Gaga. Accompagnée de deux épaulettes géantes, d’une harpiste et d’un petit orchestre, la Cyndi Lauper des grands stades a pris place aux commandes d’un piano à queue (de squale). Elle interpréta “Born This Way” (premier single de son deuxième album, 2011) dans une version groovy-symphonique à flinguer les tympans, même d’un démocrate endurci. La preuve par l’image.
Peut-on vraiment appeler son groupe Bastille ?
jan 24 2013Le boy band qui a de la tenue. Dan Smith, pimpant Londonien installé à Leeds est né un 14 juillet… si vous voyez ce que je veux dire. Avec ses potes Woody, Will et Kyle, il a donc pris Bastille comme nom de scène et il a fait comme tous ses conscrits de la génération Y, il a posté ses premiers titres en ligne, sans même prendre le soin de les signer… Et ce qui arrive parfois, quand on le mérite, ils ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Résultat, Bastille et ses mélodies de boy band – on a une préférence pour “Pompeii” et “Overjoyed”- pourrait bien prendre d’assaut les charts et le cœur des filles sous peu. A noter : en concert, Dan aime reprendre “The Rythm Of The Night” de l’inoubliable Corona avec qui il aimerait chanter. “Bad Blood”, le premier album du groupe sortira le 4 mars.
En concert le jeudi 25 avril, à la Flèche d’or, Paris 20. http://www.bastillebastille.com/
Merci à roomsmagazine.com
Miles Kane ressuscite Oasis
jan 24 2013Les frangins Gallagher vont détester son nouveau single. Cette morgue tout cuir (finis les costards cravatés ?), ce bol hirsute qui déborde sur les joues, cette guitare rageuse, ce chant lyrique, ce refrain (“Come On Give Up Control, Give Up Tainting My Soul… blah blah blah”), cette jeune fille tellement souple dans ce clip tellement… Un tube, c’est sûr, comme Oasis ne sait plus en écrire depuis quinze ans, et on dit pas ça parce que le groupe n’existe plus. Le nouveau single de Miles « Hurry” Kane sortira officiellement le 24 février, avant un album attendu plus tard dans l’année.
Défilés hommes : Smith, Givenchy et Hermès en mode rock
jan 23 2013Prêt-à-porter Automne-hiver 2013-14. Chez ces dames de la haute couture, les bandes sons de saison planaient à 3000. Chez ces messieurs, c’était rock, et c’était bien. POUR PAUL SMITH, un minet aux cheveux blonds et longs s’engage sur le podium en contreplaqué brut. Robot boudeur couvert d’un pull à la géométrie mondrianesque et saccadant ses souliers au rythme martial du “Sugar Ray” de The Jesus and Mary Chain (1992). Pour le final, il rejoint d’autres grandes gigues pour quelques derniers déhanchés sur les cordes raides du “Tonight Tonight” des Smashing Pumpkins (1995). POUR GIVENCHY, des petites mains ont allumé et aligné des dizaines de cierges le long du catwalk incliné. Pour une descente aux flambeaux sépulcrale, comme la voix de l’Australien Rowland S. Howard sur “She Cried” (1999). POUR HERMES, un passenger portant négligemment un sac week-end en cuir maison s’en va porté par le beat saccadé du Governing Correctly de Breton, groupe grand-britton (2012). Un dernier regard noir. THE END.
Bill vous chante l’amour
jan 21 2013Un jour / Un son: “He Took You In His Arms”. On sait bien que le mot songwriter – un de ces trésors de la langue anglaise absolument intraduisible en français – vous laisse perplexe… C’est quoi un songwriter ? Pour faire simple un gars, ou une fille lettré(e) qui écrit-compose-arrange et interprète ses propres chansons. Avec une histoire et des vrais instruments dedans. PSY, qui a pourtant écrit et composé “Gangnam Style” ne peut pas décemment être considéré comme un songwriter. Alors que l’Anglais Bill Ryder-Jones, 30 ans, en a tous les talents, plus un, sa belle gueule de lad. L’ancien guitariste de The Coral (jusqu’en 2008) s’apprête à sortir son second album solo, enregistré dit-il dans sa chambre d’ado, chez sa mère, à Liverpool. Découvrez le premier extrait ici et maintenant. Et ne retenez pas vos larmes.
L’Amérique sous le charme des gentils Lumineers
jan 20 2013Stars & Stripes. Le premier album des Lumineers sorti en avril dernier restera comme un des plus gros succès de 2012 aux Etats-Unis (et en Angleterre), notamment sur les sites de streaming. Et en ce début 2013, il squatte toujours le podium des charts américains.
C’est qui ? Un trio composé de Wesley Keith Schultz au chant, Jeremiah Caleb Fraites à la batterie et à la mandoline et de la violoncelliste Neyla Pekarek. Les deux gars ont quitté leur New Jersey natal pour rejoindre Denver dans le Colorado où ils ont rencontré Neyla. Dès sa publication fin 2011, le single “Ho Hey” a triomphé en ligne et en radio.
C’est quoi ? Du folk de petit stade qui ferait pas de mal à une mouche. Mais qui doit bien faire marrer les hipsters shootés à St Vincent. Des chansons belles des champs (“Flowers In Your Hair”, “Stubborn Love”), toutes simples et débranchées. Bientôt le raz de marée en France ?
C’est quand ? En concert le 7 mars au Trianon, Paris 18.
“Electric”, comme son nom l’indique
jan 20 2013Un jour / Un son : “Electric”. Non il n’y a pas que des rappeurs à Brooklyn (rappelons que le quartier de New York a vu naître Jay-Z, Joey Bada$$, Notorious B.I.G, Mos Def ou encore Big Daddy Kane). Il y a aussi des rockeurs, des vrais, des Men quoi. Qui font du bruit pour la bonne cause. Toutes guitares dehors, le nouveau single “Electric” du quatuor The Men porte bien son nom. Album à venir en avril.
Le petit miracle des Cold War Kids
jan 20 2013Un jour / Un son : “Miracle Mile”. On a connu les Californiens de Cold War Kids sec comme un coup de trique du KGB. On les découvre euphorisant comme les New Radicals (souvenez-vous le tube You Get What You Give). Un vrai coup d’éclat à écouter sous la neige.
En concert le 24 avril au Bataclan, Paris 11.
“Django Unchained”, la BO en 7 pépites
jan 20 2013Top 7. Il en va des bandes originales de Tarantino comme de ses films : trop c’est trop. Ainsi pour mettre en musique les aventures de son Django déchaîné (deux heures et quarante cinq minutes de film !), Quentin a retenu pas moins de seize titres. Si l’on zappe le gras, notamment le mashup James Brown/2 Pac, exercice vain, ou encore la balle à blanc de Rick Ross (“100 Black Coffins”), restent sept pépites commentées ici et maintenant.
1- “Trinity » Annibale E I Cantori Moderni (extrait de la BO de “On l’appelle Trinita”, 1970), voix de velours, sifflet et cuivre spaghetti
2- « Freedom” Anthony Hamilton & Elayna Boynton, duo soul digne du meilleur Cee-Lo
3- « The Braying Mule » Ennio Morricone (extrait de la BO de “Sierra Torride”, 1970), mini-thriller andin en 2’30 (avec les craquements du vinyle perso de Tarantino)
4- “Un Monumento” Ennio Morricone (extrait de la BO de “Les Cruels”, 1966), et sa trompette requiem.
5- “Who Did That To You » John Legend, bel exercice néosoul en guise de come-back
6- « Lo Chiamavano King » Luis Bacalov & Edda Dell’orso (extrait de la BO de “On m’appelle King”, 1971), le compositeur argentin magnifiquement servi par la soprano italienne Edda Dell’Orso, que Danger Mouse avait rappelé pour son album “Rome”
7- “Django” Luis Bacalov & Rocky Roberts (extrait de la BO de “Django”, 1966, l’original de Sergio Corbucci), un classique porté par l’organe de Rocky, ex-boxeur américain devenu crooner en Italie durant les sixties.
“Beat Goes On”, rap classieux
jan 17 2013MaG, quel flow ! “Beat Goes On”. Rien à voir avec la scie des Whispers. Juste un des titres du deuxième album de Joel “MaG” Daniels, rappeur méconnu de Brooklyn. Un petit truc sec, tranchant et au beat addictif justement. Stream le !
Kim Dotcom, les mains en l’air
jan 17 2013Fuck Hadopi. Kim Dotcom a publié ce matin un nouveau single, intitulé Dance. « Let’s the music take control, Just Dance » grogne-t-il de sa voix d’outre-tombe sur ce nouveau titre qui ne donne pas du tout envie de danser. Une pièce de plus dans son puzzle com’ annonçant le lancement mondial de sa nouvelle plateforme de téléchargement Mega, ce dimanche. La précédente, Megaupload, son grand œuvre, avait été fermée par le FBI le 19 janvier 2012.
Playlist ezik #1 : Scotchant !
jan 15 2013Entre nous, ça colle. Dans notre première Playlist de l’année, 15 titres pas un de plus, pas un de moins. Pour danser, pour pleurer, pour rêver, pour…
Portrait : Wes Naman
Gaspard Royant, crooner analogique
jan 15 2013Rétrofuturiste. Il se costume cintré comme Willy Moon, il porte des bésicles de plastique noir comme Roy Orbison, il croone haut perché comme Gaz Coombes et invente des mélodies aussi imparables que les tubes sixties. Le Français Gaspard Royant réinvente le chanteur de charme, en anglais dans le texte et en vinyle : ses trois nouveaux titres sont publiés en authentiques 45 tours (et aussi en MP3 parce qu’il faut bien vivre avec son temps). Mais pas de CD. Rétro oui, ringard non !
Photo : Glwadys Le Moulinier
STRFKR C TRO BON
jan 15 2013Après l’effort… Quittez vite votre bureau, foncez chez vous, tournez la clé, jetez vos souliers au hasard, lancez eZIK et détendez-vous avec Starfucker… Ça commence comme une BO de Super Mario au ralenti et ça se termine comme le meilleur de Angus et Julia Stone. Un titre d’after… le bureau, la fête, l’amour.